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Dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 juin 2015, des affrontements se sont déroulés dans l’arrondissement de Manigri, commune de Bassila. Des individus se réclamant des FCBE et armés de gourdins, d’armes à feu, de coupes-coupes et de barres de fer ont barré la voie, menaçant de s’en prendre aux militants ABT qui oseraient prendre par l’axe Igbèrè-Manigri.
Sur les lieux ce dimanche 28 juin, le Président de l’Alliance ABT, Abdoulaye Bio Tchané a exprimé sa déception par rapport à ces événements qui font suite à la descente du Chef de l’Etat dans la localité la veille. Le vendredi 26 juin 2015, en effet, en pleine campagne électorale, le Chef de l’Etat était à Manigri, dans la commune de Bassila. Devant la foule rassemblée au profit de l’Alliance FCBE, il a formellement demandé aux populations de voter FCBE, puisque c’est lui qui donne l’eau, l’électricité, qui construit les routes et les ponts. Mais il s’en est vertement pris au député ABT Ahmed Tidjani Affo, accusé de n’avoir pas fait son jeu dans le cadre de la formation du bureau de l’Assemblée nationale.
Le député a été copieusement insulté par Boni Yayi en des termes très vulgaires qui ont notoirement choqué la population de Manigri. Il a aussi menacé d’envoyer le député en prison et de faire descendre les militaires dans la localité. « Les militants FCBE ont barré la voie. Ils avaient des coupes-coupes, des gourdins, des fusils », a rapporté Hospice Adissa, l’un des deux blessés. Etendues sur les lits de l’hôpital de zone de Bassila, les deux victimes ont rapporté comment, en pleine nuit, ils ont été pris à partie par ces individus décidés à en découdre avec leurs adversaires ABT. « Ils ont frappé mon frère et m’ont blessé aussi », témoigne Hospice Adissa dont le frère a été poignardé.
Voici les propos du Président de l’Alliance ABT ce dimanche matin à Bassila.
« Entre la déception de voir que cela se passe dans notre pays, la colère de voir que cela se passe contre un des nôtres. Vous avez vu les blessés eux-mêmes. Ils ont exprimé les raisons pour lesquelles ils ont été agressés. Ce qui est le plus déplorable, c’est que les agresseurs ont le sentiment de bénéficier des plus hautes protections. Ce n’est pas la démocratie dont nous rêvons. Ce n’est pas la démocratie que nous voulons pratiquer. C’est cela que nous devons tous dénoncer, que nous soyons victimes aujourd’hui ou pas. Parce qu’aujourd’hui ce sont les militants ABT, dans d’autres circonscriptions ce sera d’autres militants. »