La marche de l’opposition contre l’impasse dans l’organisation des élections a vu la participation de nombreux acteurs politiques et syndicalistes. Elle donne la preuve qu’il y a une union sacrée des personnalités socio-politiques contre le système Yayi.
Nul ne voulait se faire conter l’événement. La plupart des acteurs politiques et syndicalistes connus du public béninois ont battu les pavés hier à Cotonou. Au niveau de la classe politique, la présence des ténors et jeunes du parti Alternative citoyenne, habillés en rouge, était remarquable. Me Joseph Djogbénou, Clotaire olihidé, Urbain Amégbédji et consorts ont battu le macadam de la place de l’Etoile rouge jusqu’à la place ‘’Lénine’’. En dehors de ceux-là, les caciques de l’Union fait la Nation (Un) ont massivement fait le déplacement.
Les députés Eric Houndété, Antoine Kolawolé Idji, Lazare Sèhouéto et autres personnalités de l’Un telles que : Gaston Zoussou, Me Yaya Pognon étaient aux côtés des manifestants. Les militants du Parti communiste du Bénin (Pcb) ont également donné de la voix. Ils étaient en rouge. Membres du Pcb, les militants de l’Union nationale des scolaires et étudiants (Unseb) ont fortement galvanisé les manifestants à travers des chants et slogans hostiles au régime du Président Boni Yayi. D’autres opposants ont marqué les esprits. Les femmes baromètres de la démocratie ont marché pour dénoncer le complot en cours contre la démocratie béninoise.
Dans leur rang, on pouvait noter la présence de leur charismatique, Rafiatou Karimou, l’ancienne ministre de l’Economie et des finances, Adidjatou Martys, l’ex-députée, Amissétou Affo Djobo et les premières institutrices du Bénin. L’ancien parlementaire, Janvier Yahouédéhou et son groupe politique ont dénoncé les dérives du Pouvoir en place. Les Honorables Candide Azannaï et Joseph Gbènamèto ont accompagné le mouvement. Le député Atao Mohamed Hinnouho a mobilisé les jeunes de Cotonou pour la réussite de la manifestation.
La liste des acteurs politiques, ayant participé à la manifestation, est très longue. En dehors des hommes politiques, les syndicalistes étaient massivement sortis pour accompagner la manifestation. Pascal Todjinou, Paul Essè Iko, Noël Chadaré et Dieudonné Lokossou, respectivement Secrétaire général, de la Centrale générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), de la Confédération des syndicats indépendants du Bénin (Cosi-Bénin) et de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) ont également de la voix. Chacun d’eux a mobilisé ses militants pour la réussite de la marche. De leur côté, conducteurs de taxi, étudiants, élèves, femmes, vieux et jeunes ne se sont pas fait conter l’événement. C’était une gigantesque marche à travers les grandes artères de la ville de Cotonou pour exiger l’organisation des élections au Bénin.
La preuve que le peuple était en colère contre
La gigantesque mobilisation des populations à la marche de l’opposition contre les dérives du régime Yayi, en général, et la non-tenue des élections, en particulier, hier à Cotonou, a surpris plus d’un. Plusieurs observateurs de la vie socio-politique nationale ne s’y attendaient pas. Pourquoi ? On pensait que sans la Renaissance du Bénin et le Parti du renouveau démocratique (Prd), fortement implanté à Cotonou, la mobilisation ne serait pas forte. Contre toute attente, on a senti que les populations ont massivement fait le déplacement de la place ‘’Etoile Rouge’’. Elles étaient en parfaite communion avec les organisateurs de la manifestation. Ceci sans la moindre contrepartie comme d’habitude. C’était une marche des populations de Cotonou et environs décidées à mettre un terme aux élans dictatoriaux et attentatoires à la démocratie béninoise des autorités actuelles du pays. Les chants et slogans contre le régime du Président Boni Yayi en disent long. C’est vraiment la preuve par neuf que le peuple était en colère contre le Chef de l’Etat. Cette manifestation est le signe que les Béninois résisteront à toutes les manœuvres d’où qu’elles viennent contre l’Etat de droit dans leur pays. Il appartient au Président Boni Yayi d’en tirer les leçons nécessaires, avant qu’il ne soit trop tard pour lui.
Joseph Dossa
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29 octobre 2014 par Judicaël ZOHOUN