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Euloge R. GANDAHO
Il y a depuis quelques mois, des voix de syndicalistes qui s’élèvent ou des dénonciations de certains citoyens au sujet des libertés individuelles et démocratiques qui seraient menacées au Bénin. Ils accusent le Président de la République et son gouvernement de poser des actes ou de prendre des décisions qui menacent lesdites libertés et ne permettent pas aux Béninois de jouir véritablement de leurs droits. Mais pour des observateurs qui font preuve d’honnêteté et d’objectivité, certains exagèrent ou dramatisent la situation. Et on a comme l’impression que le Bénin est en guerre, traverse une crise ou vit un affrontement sanglant ou une répression qui empêche les populations d’y vivre. Ce n’est qu’une fausse alerte dans la mesure où, là où les libertés sont réellement menacées ou mieux, les pays où les dirigeants confisquent les libertés ou privent des citoyens de leurs libertés, personne n’a la possibilité de dénoncer le pouvoir ou de l’accuser publiquement.
Or, à l’ère de la Rupture ou du Nouveau Départ, les détracteurs, adversaires ou opposants au régime en place, ont librement accès à la Radio nationale et à la Télévision nationale comme les partisans du pouvoir, pour exprimer leur opinion. Les syndicats qui à plusieurs occasions se sont manifestés pour critiquer le gouvernement et pour dire que les libertés sont menacées, ont-ils été réprimés ou arrêtés et gardés en prison ? En dehors de ces cas, que de médias aujourd’hui s’acharnent contre le pouvoir en place et parfois même publient des contre-vérités contre le gouvernement et son Chef et pourtant ces médias ou journaux continuent de paraître. Par le passé, certaines presses n’ont pas atteint ces limites ou extrêmes avant que leurs portes ne soient fermées. Le Bénin ne vit plus actuellement cette situation. On peut accepter ou comprendre que tout n’est pas parfait. On peut relever des erreurs ou des insuffisances au sujet de la gouvernance actuelle, toutes choses qui nécessitent des corrections. Mais c’est trop tôt de porter de tels jugements, ceux des alarmistes qui tentent de faire croire au monde entier que le Bénin est embrasé ou est sous la menace d’un tremblement de terre.
Oui, pour les critiques et les dénonciations appuyées de preuves. Oui pour les contestations ou autres manifestations contre des décisions du pouvoir mais dans le respect des lois qui régissent la République et dans l’intérêt de la nation. Mais l’acharnement, l’intoxication et les manipulations de l’opinion publique dans le seul but de déstabiliser un pouvoir, ne peuvent faire avancer ou progresser un pays. Contrairement à ce qui est donc propagé par les détracteurs du pouvoir qui tentent actuellement de faire croire que nous sommes tous en prison, reconnaissons que chaque Béninois est encore libre pour dire ce qu’il pense actuellement de son pays et ses dirigeants et qu’il gagne à dire la vérité pour le construire que le détruire.