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L’honorable Dakpè Sossou est très actif sur le chantier du contrôle de l’action gouvernementale. Après ses séries de questions qui ont permis d’en savoir de mieux sur la gestion faite de la filière véhicule d’occasion et les nouvelles mesures du gouvernement, il s’intéresse au dossier micro finance surtout le programme de micro crédit aux plus pauvres. Il demande au gouvernement de faire le point de la mise en œuvre du programme afin de dissiper le doute des parlementaires qui naviguent entre rumeur et intoxication par rapport à la gestion faite dudit programme. Un programme que d’aucuns considèrent comme étant le bras opérationnel du pouvoir défunt concernant le financement occulte des missions ou de stratégies politique. L’acte posé par le député Dakpè Sossou, repose sur le respect des textes de l’institution, lesquels donnent l’opportunité aux élus du peuple de poser des questions à l’exécutif pour prendre la mesure réelle de certaines situations floues
Nicaise AZOMAHOU
QUESTION ORALE AVEC DEBAT |
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Objet : Gestion du Fonds National de la Microfinance
Afin de renforcer les capacités financières et opérationnelles des Institutions de Microfinance (IMF) et de les rendre accessibles à tous, les produits et services financiers nécessaires au développement des activités porteuses de croissance, le Gouvernement a créé en 2006 le Fonds National de la Microfinance (FNM) et contribue à hauteur de 92% au financement de ses activités. Les partenaires financiers tels que la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et la Banque Islamique de Développement (BID) apportent également leurs contributions pour le financement des projets sectoriels. Au nombre des services phares pouvant permettre l’accomplissement de la mission dévolue au FNM, on note le Microcrédit aux Plus Pauvres (MCPP), le refinancement des IMF, le financement des Activités Génératrices de Revenu dans le secteur agricole.
A l’avènement du Gouvernement de la rupture, cette structure se dote d’une nouvelle vision selon laquelle, à l’horizon 2021, le FNM est une institution juridiquement solide, financièrement pérenne, au service du secteur de la microfinance, qui participe à la promotion de l’inclusion financière pour la réduction de la pauvreté au Bénin. Il s’agit d’un changement stratégique axé sur un objectif global, celui de développer au profit du secteur de la microfinance, des interventions spécifiques destinées à promouvoir dans la durée, la mise en place au niveau des Services Financiers Décentralisés (SFD) et autres acteurs, de produits pertinents répondant, en dernier ressort, aux besoins des bénéficiaires finaux. Cette révolution ne saurait être efficace sans tenir compte d’une évaluation pertinente de la gestion antérieure des activités du FNM. C’est pourquoi, la Représentation Nationale demande au Gouvernement de lui apporter la lumière sur les apports financiers dont a bénéficié le FNM et sur les mesures prises pour contourner les insuffisances et difficultés rencontrées. Ainsi, l’Assemblée Nationale
cherche à connaître, pour les cinq dernières années :
1. Le point de la contribution financière apportée par l’Etat et celles des Partenaires Techniques et Financiers pour :
a) La mise en œuvre des projets,
b) Le fonctionnement du FNM,
2. Le montant affecté à chaque produit financier :
a) Le MCPP par département,
b) Le refinancement des IMF,
c) Le financement des Activités Génératrices de Revenus dans le secteur agricole par département,
d) L’état nominatif des bénéficiaires de ces services par département (à mettre à la disposition de la Représentation Nationale),
e) L’état des recouvrements par produit et par département (à mettre à la disposition de la Représentation Nationale),
f) L’état nominatif des débiteurs par département (à mettre à la disposition de la
Représentation Nationale),
3. Les succès, échecs, difficultés et insuffisances enregistrés ;
4. Les mesures prises pour recouvrer l’intégralité des impayés ;
5. Le mécanisme mis en place pour préserver les acquis et éliminer les pratiques de la fraude ;
6. Le taux de réduction de la pauvreté atteint grâce à la mise en œuvre du FNM.
Porto-Novo, le 19 Janvier 2017
Dakpè SOSSOU