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« L’intégrité et la lutte contre la corruption au Bénin », c’est sur ce thème que Gustave Assah, président de l’Ong Social Watch Bénin et Samuel Kaninda, coordonateur de Transparency international ont entretenu les journalistes à Bénin Royal Hôtel, ce mercredi 27 avril 2017, à Cotonou. Ils ont présenté, à cette occasion les travaux du comité du suivi de la mise en œuvre du plan d’actions du rapport du système national d’intégrité. Ce plan contient plusieurs propositions de réformes institutionnelles. L’évaluation du système national d’intégrité permet d’analyser l’efficacité du mécanisme anti-corruption mis en place en diagnostiquant les forces et faiblesses des différentes institutions du pays dans leur fonctionnement. Au Bénin, cette évaluation a été conduite par Transparency international et le consortium Alcrer-Social Watch au cours de la période de mars à juin 2016. A la fin de cette évaluation, un rapport a été produit ainsi qu’un plan d’actions comportant des recommandations. Ce rapport et son plan d’actions ont été officiellement transmis au gouvernement qui les a adoptés. Pour matérialiser cet engagement, le 4 avril dernier, un arrêté interministériel a été pris, portant création, attributions, composition et fonctionnement des organes de mise en œuvre du plan d’actions de promotion de l’intégrité et de lutte contre la corruption. Au cours de ladite conférence de presse, les communicateurs ont présenté le plan d’actions et les réformes proposées dans le rapport. Le plan d’actions prioritaire découlant de l’évaluation du système national d’intégrité du Bénin, propose des réformes institutionnelles urgentes pour renforcer le système d’intégrité et la lutte contre la corruption. Ces réformes consistent à autonomiser le Conseil supérieur de la magistrature, par la création de trois pôles financiers spécialisés dans les tribunaux ; la réforme de la Haute cour de justice, notamment la dépolitisation de sa saisine et de l’instruction des dossiers par des magistrats, et non des politiques ; la mise à disposition de l’Association nationale de lutte contre la corruption (Anlc), d’un statut de police judiciaire, en vue de la rendre légalement habilitée à suivre les dossiers qu’elle transmet à la justice. Transparency international et le Consortium Alcrer-Social Watch prévoient d’organiser prochainement une série d’émissions pour clarifier les réformes proposées au gouvernement.
Boniface CAKPO
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