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Des marchands ont intégré depuis quelques mois les nouvelles infrastructures construites par le gouvernement béninois pour leur commerce. Mais ils sont toujours dans l’incertitude en raison du flou persistant autour des redevances qu’ils devront bientôt payer.
Les marchés modernes de Cadjèhoun, Ganhi, Wologuédé, Ménontin, Aïdjèdo, Midombo, Gbégamey dans la commune de Cotonou sont ouverts au public depuis 2024. Les redevances à payer par les marchands ne sont pas encore fixées. Les rumeurs d’une redevance élevée alimentent une inquiétude grandissante dans le rang des marchands des nouveaux marchés modernes.
Le 21 juin 2024, face aux professionnels des médias, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Houngbédji, a rassuré que les redevances seront à la portée des usagers. « Tout exquis fait, si on devait faire payer le juste prix rien que pour l’entretien et le fonctionnement de ces marchés, elles doivent payer en moyenne 18 000 FCFA. Mais, même dans les arbitrages que le gouvernement avait faits, il n’a pas atteint 18 000 FCFA », avait indiqué Wilfried Houngbédji.
Si pour l’instant, les occupants du marché de Ganhi selon leurs dires, ont bénéficié déjà de trois mois de gratuité depuis leur intégration en décembre 2024, des rumeurs persistantes font état d’un tarif mensuel de 21.000 FCFA à venir, bien loin de la somme payée dans les anciens marchés (une revendeuse de Ganhi a confié qu’elle payait 3.000 FCFA). « Normalement, le prix à payer devrait être connu en avril 2025. On espère que ce ne serait pas selon les rumeurs, car on ne pourra pas tenir », s’inquiète dame Victorine.
Dans un entretien accordé au journal ‘’Fraternité’’ et publié le 23 avril 2025, la directrice générale de l’ANaGeM, Eunice Loisel Kiniffo, s’est prononcée sur la situation actuelle des marchés. Elle souligne que « le gouvernement, seul habilité à fixer les montants des redevances à percevoir auprès des marchands ne s’est pas encore prononcé sur la question ». « Toutefois, une distinction s’impose entre les marchands installés sur les étals et ceux occupant les boutiques. Seuls ces derniers s’acquittent actuellement de leurs loyers », informe-t-elle. À en croire la directrice générale de l’ANaGeM, l’action du gouvernement s’inscrit dans une démarche hautement sociale. « Le fait que la majorité des marchands ne s’acquitte pas encore d’aucune redevance en est une illustration manifeste », soutient-elle.
Akpédjé Ayosso
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