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Dans un post publié sur sa page FaceBook, L’honorable Eric HOUNDETE a donné son point de vue par rapport au récent communiqué de la HAAC. Pour lui c’est une dérive insupportable.
Voici son post . https://www.facebook.com/houndete?ref=ts&fref=ts
Après 24 ans de démocratie, la HAAC a décidé de bâillonner la presse béninoise à qui elle donne l’ordre de surseoir immédiatement à la publication des déclarations des membres du COS-LEPI. Cette décision de l’instance de régulation des médias, attentatoire aux libertés publiques, dénote d’une volonté de priver le peuple béninois de son droit à connaître de l’évolution des travaux du COS-LEPI. Pourquoi la HAAC veut ériger le COS-LEPI en un couvent d’où rien ne doit plus désormais filtrer ?
La presse dans tout pays qui se veut démocratique, outre sa mission d’informer, a toujours joué un rôle d’éclaireur, d’éveilleur des consciences et de dénonciation des abus ou des comportements répréhensibles de quelque nature que ce soit et ce, quel que soient leurs auteurs. Ce n’est pas pour rien qu’on l’a surnommé le « quatrième pouvoir ». Dans la situation qui est la nôtre aujourd’hui, caractérisée par une impasse électorale notoire, comment peut-on demander aux journaux, aux radios et aux chaînes de télévision de faire le blackout total sur l’actualité préoccupante de la structure chargée de confectionner l’outil important et crucial qu’est la liste électorale ?
Chers amis, l’une des premières caractéristiques d’une démocratie, c’est le droit du peuple à choisir ses dirigeants à travers des votes justes et équitables. Or, la première condition d’un bon scrutin est incontestablement une liste électorale fiable. Cette dernière est par conséquent, l’une des pièces maîtresses du socle de notre système démocratique dont il faut se doter avec toutes les garanties possibles. Ne plus parler du COS-LEPI revient pratiquement donc à ne plus évoquer la liste électorale. Quelle désillusion !!!
Un organe de presse qui relaie les points de vue des différents acteurs de l’organisation des élections, du moment où leurs propos ne constituent pas des appels à la violence, à la haine et au crime, ne fait que son devoir d’information du peuple. Rien de plus ! C’est clair que par sa décision, la HAAC dénie le droit au peuple béninois de s’informer sur le sujet extrêmement important que constitue l’impasse électorale. Au lieu de vouloir bâillonner la presse, la HAAC aurait mieux fait d’inviter les hommes politiques béninois à plus de retenue et de discernement. Encore que ce n’est pas sa mission. Ce sont ces derniers qui doivent faire preuve de responsabilité et d’éthique tout en ayant des comportements qui honorent la République. Dans l’état actuel des choses, une presse responsable doit pouvoir relayer la part de vérité des différents acteurs du processus électoral sans prendre parti. Elle ne doit pas s’autocensurer systématiquement, encore moins subir une censure en amont sur un sujet aussi grave.
L’un des rôles essentiels de la HAAC est de protéger la liberté de la presse, pas de la restreindre sous des prétextes fallacieux. La HAAC doit absolument se garder de prendre des décisions qui ternissent l’image de notre pays et qui laissent transparaitre une accointance coupable de cette institution de contre-pouvoir avec l’Exécutif. François Mitterrand l’a dit : « la liberté de la presse présente des inconvénients. Mais moins que l’absence de liberté ».
J’invite tous les démocrates épris de paix et de justice à dénoncer avec véhémence cette décision inopportune de la HAAC. L’heure n’est plus au bâillonnement de la presse et à la restriction des libertés publiques. Croyons en nous et ayons foi en l’avenir.#croyonsennous
Eric HOUNDETE https://www.facebook.com/houndete?ref=ts&fref=ts
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