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Euloge R. GANDAHO/LE GRAND MATIN
Enfin, les abonnés aux réseaux Gsm, vont souffler ou seront soulagés. Ils ont été longtemps grugés et abusés et leurs cris de détresse étaient restés sans réponses au point où les populations se demandaient s’il y a encore des autorités au Bénin. Et pourtant, les gouvernements passés étaient bien témoins de ce marché qui ne profitait qu’aux opérateurs Gsm qui ont le temps d’amasser des milliards, d’offrir des services de mauvaise qualité pendant que leurs abonnés souffrent. Même l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste ainsi que les associations des consommateurs, ne donnent pas l’impression d’être aussi préoccupées par la situation. Disons qu’elles n’ont pu rien faire ou qu’elles n’ont pu faire grand-chose pour mettre de l’ordre dans ce secteur ou pour mieux le règlementer.
Et voilà les opérateurs Gsm profitent allègrement de ce laxisme ou complicité des dirigeants d’antan avec certains responsables des structures de contrôles pour violer les droits des abonnés. Certains citoyens disent que le gouvernement de la rupture devrait depuis réagir ou intervenir en prenant des mesures en vue de réglementer le secteur. Et pourtant c’est ce gouvernement, celui du nouveau départ qui a, il y a quelques mois, pris la décision d’accorder des facilités à ces opérateurs Gsm à travers la réduction des taxes de 23% à 10% afin qu’ils réduisent les coûts de leurs prestations et améliorent la qualité de leurs services. Ils ne l’ont pas fait en dépit de ce soutien que le gouvernement leur a donné. La mauvaise foi, la faute ou la négligence ne revient pas aux dirigeants actuels qui ont d’ailleurs pris leur responsabilité à travers les récentes sorties du ministre de l’économie numérique Rafiatou Monrou qui a donné des instructions fermes à ces opérateurs Gsm afin qu’ils se mettent en règlent, réduisent les coûts de leurs prestations et améliorent la qualité de leurs services. On a souvent dit que les peuples ont besoin d’un pouvoir tolérant, pacifique qui est à l’écoute de leurs préoccupations et qui sait bien gouverner pour assurer leur bien-être. C’est vrai. C’est l’idéal. Mais pour réussir ou relever ce défi, il faut également que le pouvoir soit fort pour faire respecter la loi afin qu’une minorité ne détourne les ressources du pays au détriment de la majorité qui travaille mais qui peine et a du mal à mieux vivre.
Le gouvernement du Président Talon, quelles que soient les critiques faites ou les insuffisances relevées au sujet de ses décisions pour ramener à l’ordre les opérateurs Gsm, a fait preuve de responsabilité et disons qu’il vaut mieux tard que jamais. Le reste est qu’il faut un suivi et la rigueur de la part des autorités afin que les opérateurs qui ont compris que l’heure de la pagaille ou du laisser-aller est arrivée à terme, respectent leurs engagements pour le bien des abonnés et dans l’intérêt de la nation béninoise.