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Suite à un projet de réforme de la commercialisation proposé par leurs responsables réunis au sein d’un comité, les commerçants de cajou du département des Collines se sont concertés ce dimanche et ont exigé « le retrait pur et simple du projet de réforme ».
Selon les précisions des commerçants, « la réforme en cause stipule qu’au début de la campagne tout acheteur doit déposer une caution de deux millions de francs CFA et livrer 40 tonnes de noix de cajou aux usines de transformation, tout exportateur doit déposer une caution de cinquante millions et payer une taxe de quinze mille francs par tonne à l’exportation ».
Au vu de l’urgence qu’il y a à réagir, les commerçants ont décidé de se concerter. A l’issue de leur concertation, la centaine de commerçants ont fait une déclaration selon laquelle, entre autres, « si cette réforme s’appliquait, ce sont des milliers d’acheteurs qui seraient exclus de la commercialisation, leur seule activité. Cela va engendrer, la disparition de milliers d’emplois, étant donné qu’un acheteur isolé, emploie au minimum, une cinquantaine de collecteurs qui apportent inévitablement des devises aux producteurs et à leurs familles respectives. C’est la libre concurrence qui se trouve ainsi empêchée, la commercialisation se réduit aux gros commerçants qui soumettraient le producteur au prix de leur choix ».
Toujours selon la déclaration, les quarante tonnes de cajou à livrer aux transformateurs sont « injustes, vu que les transformateurs concurrencent les commerçants parce qu’ils sont aussi commerçants ».
Vu que « le maïs n’est plus prisé et que le producteur a des tonnes de maïs sous le bras et que le soja connait aussi une chute, cette réforme vient, incontestablement, assassiner le producteur et toute sa famille » selon la déclaration lue par Arsène Ganfon.
Les commerçants ont exigé à travers leur déclaration et « pour le bien-être de l’ensemble des acteurs de la filière, le retrait pur et simple du projet de réforme ». Ils « en appellent a la sérénité du directeur général du commerce intérieur et du ministre du Commerce ».
Restant « ouverts au dialogue », les commerçants de cajou des Collines « préviennent le comité contre tout entêtement et menacent de se retirer de leur association commune pour créer la leur ».
ABP
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