L’Organisation internationale de la Francophonie (OIf) commémore la Journée internationale de la Francophonie. Ce lundi 20 mars, est la date anniversaire de la signature de l’acte de l’Agence de coopération culturelle et technique (Acct), devenue aujourd’hui Oif. Cette signature a lieu le 20 mars 1970, à Niamey au Niger. A l’occasion de cet anniversaire, la Radio nationale a reçu sur l’émission Eclairage de ce dimanche 19 mars 2017, le professeur Adolphe Kpatchavi, Secrétaire général de la Commission nationale permanente de la Francophonie et Ousmane Alédji, acteur culturel. Les invités ont abordé les missions de l’Oif au Bénin et ses articulations avec le Programme d’actions du gouvernement (Pag).

Aujourd’hui 20 mars 2017, les 274 millions de locuteurs francophones dans toutes leurs diversités et les amoureux de la langue de Molière repartis aux quatre coins de la planète, célèbrent la journée internationale de la Francophonie. Une Francophonie internationale et institutionnelle, qui comme en témoigne le nombre d’adhésions, à chaque sommet ne cesse de s’élargir, de se consolider et d’étendre ses tentacules même au-delà de liens linguistiques et historiques qui, autrefois, unissaient les pères fondateurs et constituaient le fondement même de l’organisation.
Pour le professeur Adolphe Kpatchavi, Secrétaire général de la Commission nationale permanente de la Francophonie, l’organisation a pour mission de promouvoir la paix, la langue française et la diversité culturelle, la démocratie et les droits de l’Homme. Elle a pour mission également de promouvoir la recherche, la formation et l’enseignement supérieur, de promouvoir la coopération au service du développement dans le domaine de l’économie numérique et de l’innovation, de l’emploi, de l’entreprenariat des jeunes et des femmes, et de l’éducation. Elle participe aussi au renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit dans ses pays membres. Selon Kpatchavi, les femmes constituent aujourd’hui la cible d’intervention de l’Oif.
Pour Ousmane Alédji, acteur culturel et second invité de l’émission, plusieurs projets inscrits dans le Pag sont en harmonie avec des programmes de l’Oif, mis en place depuis des années et sur lesquels il y a des budgets.
Le projet de développement du tourisme et de promotion du patrimoine du « Bénin révélé » s’accorde avec le programme ‘’Diversité et développement culturel’’ de l’Oif. Pour lui, il y a des expertises au sein de l’Organisation qui peuvent être déplacées vers le Bénin, si le pays en faisait la demande.
Concernant le campus numérique, par rapport au projet du Pag sur ‘’l’axe numérique et la dématérialisation de l’administration publique’’, « l’Oif a un programme d’innovation numérique », a-t-il affirmé. Selon ses explications, l’Organisation peut devenir un partenaire privilégié pour l’exécution du « Bénin révélé » du président Patrice Talon dans différents secteurs.
Concernant la situation du français au Bénin, le professeur Kpatchavi a affirmé que le niveau a considérablement baissé par rapport aux années antérieures.
Le Bénin était considéré entre temps, comme le quartier latin de l’Afrique. Mais aujourd’hui, il a régressé en matière de la culture de l’excellence. Cette baisse est liée d’une part aux nouvelles technologies qui n’encouragent plus « l’écrit et le parler de la langue ».
Cependant, des enquêtes en 2014 ont montré que le Bénin fait partie des pays de l’Afrique francophone ou la langue française se porte encore bien.
Cette année, la journée internationale de la Francophonie est placée sous le signe de la visibilité des actions phares de cet organisme international. La Francophonie avait au départ comme vision la langue française. Cette vision a évolué vers des problématiques de développement de nos jours.

Boniface CAKPO