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La dépréciation du Naïra qui s’est produite dans le cadre des réformes économiques au Nigeria met en difficultés les commerçants, les opérateurs économiques béninois qui craignent le pire pour leur pays.
Le Bénin demeure malade ou mal en point malgré l’alternance au pouvoir et les premières réformes engagées par le gouvernement du Président Patrice Talon en vue d’assurer un essor économique au pays qui de l’avis des nouveaux dirigeants a été mis à sac par leurs prédécesseurs. Mais contre toute attente, les nouvelles mesures prises par le Nigeria et qui dévaluent le Naïra n’arrangent pas du tout les affaires pour les producteurs, les commerçants, disons la plupart des opérateurs économiques béninois qui paniquent et alertent le gouvernement.
Contrairement à ceux qui pensent ou qui disent que c’est seules la ville de Porto-Novo et autres localités de l’Ouémé et du Plateau, proches de la frontière Nigériane qui ressentent les effets de la dépréciation du Naïra, des cris de détresse, des plaintes et des alertes viennent également des autres départements du Bénin. Plusieurs secteurs sont touchés par ces mesures et producteurs, commerçants et transporteurs béninois interpellent le pouvoir de la rupture dont l’avènement, de leur avis, est porteur de malheur compte tenu de la morosité, des difficultés socioéconomiques qui persistent et qui sont aggravées par la chute du Naïra. De nombreux observateurs et analystes économiques rejettent cette thèse et estiment que le gouvernement du Président Talon n’en n’est pour rien. « Ce n’est pas une affaire de gouvernance » ont-ils souligné avant de déplorer que le Bénin depuis des décennies ce soit contenté de la rente au lieu de privilégier la production. Au lieu de se plaindre ou de « pleurnicher », il urge de l’avis des analystes, qu’on prenne dans l’immédiats, des mesures structurelles pour ajuster les coûts des produits en vue de faire face à cette nouvelle donne économique, au risque de perdre ses nombreux clients du grand voisin, le Nigeria, un grand marché qui donne du souffle, une véritable dynamique à l’économie du Bénin.
Le gouvernement doit aussi, selon d’autres, aller à la rescousse des grandes entreprises béninoises, gros payeurs d’impôt mais actuellement en difficultés. Elles interviennent sur le marché nigérian ou tirent profit de leurs clients qui en majorité, viennent de ce pays. Plus loin, certains ont même proposé que soit mise en place une cellule de veille et d’actions à la Présidence de la République au sujet de ces différentes variations ou fluctuations de la monnaie nigériane et autres facteurs pouvant avoir des impacts négatifs sur l’économie béninoise.
Euloge R. GANDAHO
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