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Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a affirmé, mardi 20 mai 2025, à Rabat, que le Royaume du Maroc, fort de sa responsabilité historique et de sa présidence du Comité Al-Qods, considère la solution à deux Etats comme la clé pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région. Cette déclaration a été faite par M. Nasser Bourita devant la 5è réunion de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États sous le thème : "Maintenir la dynamique du processus de paix : leçons tirées, réussites et perspectives".
Dans un discours prononcé à l’ouverture de la 5è réunion de la Coalition internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, organisée par le Royaume du Maroc en partenariat avec le Royaume des Pays-Bas, sous le thème : « Maintenir la dynamique du processus de paix : leçons apprises, réussites et prochaines étapes », M. Bourita a expliqué que la solution à deux États « est la seule solution dans laquelle il n’y a pas de perdants, car tout le monde y gagnera : les Palestiniens leur liberté et leur dignité, les Israéliens leur sécurité et leur stabilité, et toute la région ses opportunités de développement et de progrès ».
« Des guerres ont été tentées et la violence a été pratiquée par toutes les parties, sans aboutir à la paix ni à une sécurité durable. Aujourd’hui, il est impératif que cette option se traduise par une feuille de route chronométrée, avec des étapes claires et responsables. », a souligné le Chef de la diplomatie marocaine.
Selon M. Bourita, force est de constater que « certains perdent véritablement dans la mise en œuvre de cette solution : ce sont les extrémistes de tous bords, qui se nourrissent uniquement du feu du conflit et vivent uniquement dans son ombre. Ce sont aussi ceux qui se livrent à des slogans et prétendent soutenir le peuple palestinien sans lui offrir ne serait-ce qu’un sac de riz, simplement parce qu’ils préfèrent le confort de l’opposition à la responsabilité de l’action. »
Nasser Bourita a indiqué que la solution à deux États n’est pas une idée passagère, mais plutôt une option historique approuvée par la communauté internationale il y a des décennies. Il a noté que, malgré les crises successives, cette solution demeure la seule perspective viable pour un règlement juste et durable qui permettrait l’établissement d’un État palestinien indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
La fidélité des Souverains du Royaume à cette vision
Le ministre a rappelé que le Maroc, sous la conduite de ses Rois, était fidèle à cette vision. Depuis le règne de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu bénisse son âme, jusqu’au règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, Président du Comité Al-Qods, la diplomatie marocaine n’a cessé d’œuvrer avec détermination et sérénité, parfois en silence, mais toujours avec sagesse et efficacité, pour rapprocher les points de vue et accroître les chances d’une paix juste., a-t-il souligné.
M. Bourita a affirmé que Sa Majesté le Roi a clairement défini les paramètres de sortie de l’impasse actuelle dans son discours au récent Sommet arabe de Bagdad, qui consistent notamment en la cessation immédiate des opérations militaires, en tant que priorité humanitaire et politique ; Faire face aux attaques en Cisjordanie, y compris les démolitions et les déplacements forcés, et fournir une aide humanitaire, sans obstacles ni conditions ; Soutenir l’UNRWA pour qu’elle poursuive son rôle humanitaire ; Lancer un plan global de reconstruction sous les auspices des récentes décisions du Sommet du Caire, sous la supervision de l’Autorité palestinienne et avec un suivi arabe et international.
M. Bourita a expliqué que l’approche de la coalition internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats repose sur trois axes principaux, dont le premier consiste à s’inspirer des succès passés pour avancer vers un avenir prometteur. « Nous n’invoquons pas les accords de paix antérieurs pour justifier l’échec, mais plutôt pour démontrer que la paix n’est pas un mirage, mais plutôt un horizon réalisable lorsque la volonté est présente. », a-t-il ajouté.
Le deuxième axe est de renforcer le soutien institutionnel à l’Autorité nationale palestinienne. L’Autorité nationale palestinienne, dirigée par le président Mahmoud Abbas, est le seul partenaire viable. Le renforcement de ses capacités et de sa position est essentiel au succès de la solution à deux États, mais il ne constitue pas une condition préalable à la reconnaissance de l’État palestinien. La souveraineté des peuples n’est pas accordée sous condition.
Le troisième axe est la consolidation de la dimension économique dans le processus de paix, a ajouté le ministre, car il ne peut y avoir de paix sans une base économique solide. L’« économie de la paix » doit être un outil d’intégration, un levier de coexistence et une plateforme de lancement de projets communs.
Le ministre des affaires étrangères a assuré que l’Agence Bayt Mal Al-Qods peut jouer un rôle central dans le soutien de l’économie nationale palestinienne, comme elle le fait depuis des années sous les directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods.
« Mais soyons clairs : aucun soutien économique ne peut se substituer à une solution politique. Nous ne voulons pas de solutions temporaires, mais une solution radicale au conflit. », a ajouté M. Bourita. C’est pourquoi, il a appelé à enrichir le document « Compendium » que le Royaume du Maroc compte soumettre conjointement avec le Royaume des Pays-Bas.
Le ministre n’a pas occulté le rôle pionnier joué par le Royaume d’Arabie Saoudite, le Royaume de Norvège et l’Union Européenne dans la conduite de la coalition, et a exprimé le soutien du Royaume du Maroc à la présidence saoudo-française de la conférence de haut niveau pour une solution pacifique à la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, prévue le mois prochain à New York.
Selon lui, la tenue de cette rencontre n’est pas simplement une réunion diplomatique, mais plutôt un message d’espoir aux peuples du Moyen-Orient et une étape pratique vers la réactivation de la solution à deux États et sa concrétisation par des mesures réalisables.
« Nous pensons que notre alliance est qualifiée pour figurer parmi les initiatives prometteuses capables d’insuffler une nouvelle vie aux efforts de paix et de proposer des étapes concrètes et des mesures pratiques qui contribuent à faire avancer le processus politique à un niveau plus avancé, nous permettant d’ajouter l’élan diplomatique nécessaire pour établir la solution à deux États comme seule option pour parvenir à une paix juste, globale et durable pour la cause palestinienne. », a conclu le Chef de la diplomatie marocaine.
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