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La capitale économique du Bénin abrite du 18 au 19 mai 2017, un séminaire parlementaire d’information et d’échanges sur l’implication des Parlements sur le suivi de l’examen périodique universel (EPU) et les institutions nationales des Droits de l’Homme (INDH). La rencontre, qui se déroule à l’hôtel Myosotis de Cotonou, est organisée par l’Assemblée nationale avec le soutien de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Les travaux se déroulent sous la présidence de Me Adrien Houngbédji, Deuxième personnalité du Bénin.
Le séminaire d’informations et d’échanges des parlementaires francophones sur les droits de l’Homme va examiner plusieurs sujets. Il s’agit du rôle des Parlementaires dans la protection des Droits de l’Homme ; les mécanismes nationaux de prévention de la torture ; le concept général d’Examen Périodique Universel (EPU) ; le renforcement des institutions nationales des Droits de l’Homme (INDH) ; l’abolition de la peine de mort ; de même que l’enregistrement universel des naissances et la question des enfants sans identité.
Dans son discours, ce jeudi à d’ouverture du séminaire, le président Adrien Houngbédji a attiré l’attention de ses collègues parlementaires francophones sur la nécessité de « de veiller à ce que les normes internationales relatives à la protection de l’Homme soient traduites en lois au niveau national ».
Le président du parlement béninois a expliqué que le Bénin mène des actions pour que la protection des droits de l’Homme soit une réalité dans le pays. « Le respect des Droits de l’Homme étant le socle de toute démocratie et de l’état de Droit, ceux-ci ne sauraient être consolidés dans des pays où ces Droits sont méconnus ou violés. C’est pourquoi, mon pays accorde du prix à l’EPU du fait qu’il tient avant tout au respect des piliers fondamentaux de l’Etat de droit et de la démocratie », a déclaré M. Houngbédji. Il a rappelé le vote par, l’Assemblée Nationale du Bénin de la loi n° 2012-36 du 15 février 2013 portant création de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH). « Toutefois, force est de reconnaître que cet instrument de lutte et de promotion des Droits de l’Homme peine à se mettre en place. C’est à mon sens, l’occasion de rechercher, tous ensemble les obstacles qui empêchent sa mise en place effective », a émis le président du parlement.
Me Adrien Houngbédji a aussi rappelé la tournée initiée par les Députés de la Commission des lois du 4 au 7 septembre 2016 dans les prisons, cours et tribunaux pour s’imprégner des difficultés du monde judiciaire en matière de promotion de Droits de l’Homme. « Cette descente sur le terrain a permis aux Parlementaires de toucher du doigt les réalités que vivent ces fonctionnaires de l’Etat chargés de mettre en œuvre les lois de la République » a souligné le N°1 du parlement béninois.
Adrien Houngbédji n’a pas manqué de démonter à ses hôtes que les députés béninois jouent bien leur partition pour la protection des droits de l’Homme. « La question de l’abolition de la peine de mort dont nous débattrons aussi est cruciale à mes yeux du fait qu’elle n’est pas encore une réalité dans tous les pays de l’espace francophone. Cependant, il est à noter que certains Etats comme le Bénin ont déjà ratifié la Convention relative à l’abolition de la peine de mort, même s’ils ne sont pas encore parvenus à intégrer dans leur arsenal juridique interne, les dispositions consacrant cette abolition », a-t-il rappelé.
L’Assemblée nationale a autorisé le 18 août 2011, à travers le vote de la loi n° 2011-11, l’adhésion du Bénin au deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux Droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort adopté à New York, le 15 décembre 1989. « En adhérant à ce Protocole qui est rentré en vigueur le 12 octobre 2012, le Bénin s’engage ainsi à ne procéder à aucune exécution et à prendre toutes les mesures nécessaires pour abolir la peine capitale sur son territoire », a assuré Me Adrien Houngbédji.
« Au cours du présent séminaire, il nous revient de mener de profondes réflexions sur les différents sujets qui seront débattus afin que les résultats qui en découleront viennent combler les attentes de nos populations en matière de promotion des Droits de l’Homme et de démocratie ; autrement dit, de vivre en paix, dans la quiétude et à l’abri du besoin minimum », a conclu le président de l’Assemblée nationale.
M.M.
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