L’arrivée de Boni Yayi au pouvoir en 2006 a été le fruit d’une mutualisation de certaines forces politiques. Il s’agit en avant-garde du Psd, de la Rb et du Madep. Mais aujourd’hui, force est de constater qu’outre la Rb, les autres partis ont abandonné le Chef qu’ils ont réussi à élire. Une trahison ?

 

L’actualité politique béninoise est plus que jamais bouillante. D’un côté se trouve une coalition qui défend avec ardeur la politique du Chef de l’Etat et de l’autre, se tient une alliance qui dénonce avec énergie cette politique. La tension entre ces deux tendances est devenue tellement tendue qu’on n’oublie trop souvent de faire des analyses à la lumière de l’histoire.

Cette histoire retient que des formations comme le Parti social démocratique (Psd) de Bruno Amoussou et la Renaissance du Bénin (Rb) réunis en 2006 dans l’alliance Wologuêdê ont lutté bec et ongle pour porter Boni Yayi à la Présidence de la République.

S’il est vrai qu’après quelques mois avec le régime du changement, le Psd et le Madep n’ont pas tardé à prendre la clé des champs, en créant le G4 qui finira par devenir l’Union fait la nation, il faut reconnaître que ces formations politiques ont gardé des liens secrets avec le pouvoir.

En effet, pendant qu’il se réclamait de l’opposition, le Madep a envoyé au gouverment son secrétaire général en la personne de Feu Kint Aguiar. Idem pour la Renaissance du Bénin à travers le ministre Galiou Soglo. A l’époque ces partis avaient déclarés, que c’étaient des initiatives privés sans prendre aucune sanction contre lesdits militants indisciplinés.

Un clair-sombre politique que la RB a fini par clarifier officiellement en 2011 à travers son retour à la mouvance présidentielle. Du coup, elle a bénéficié du poste de deuxième vice-président du Parlement et d’un fauteuil au gouvernement.

Aujourd’hui, ce sont ces vieux amis de Boni Yayi qui sont en première ligne du front qui s’oppose radicalement à ses actions. Un comportement à féliciter ou une attitude à dénoncer ? La question reste entière.