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L’opération libération des espaces publics est rentrée dans sa phase répressive à Lokossa et dans d’autres villes des départements du Mono et du Couffo. Après les multiples séances de sensibilisation et de travail organisées par les autorités préfectorales et communales, le bulldozer est sorti pour reprendre ce qui illégalement occupé. Ainsi, des baraques, des boutiques et des étalages de fortune occupant les voies publiques sont démolis. C’est le triste constat fait depuis le jeudi 9 février 2017 dans la commune de Lokossa et dans d’autres agglomérations. Dans cette ambiance de déguerpissement des artères, les arbres, les arbustes situés sur l’espace publics n’ont pas été épargnés. Ils ont été déracinés par le bulldozer. Sur l’axe Mosquée centrale-cathédrale de Lokossa, tous les gravats qui étaient situés sur les trottoirs et terre-pleins centraux ont été enlevés. Outre cet axe, les tronçons gare routière Lokossa-quartier Agnivèdji et le Carrefour la Réussite-Collège Padre-Pio ont été entièrement libérés.
Pour le Directeur départemental du cadre de vie du Mono, Gabin Accrombessi, cette mesure musclée de déguerpissement était nécessaire, car l’occupation anarchique des voies publiques n’est pas de nature à faciliter la libre circulation des personnes et des biens. Après avoir salué le sens de responsabilité et le dynamisme des populations qui ont libéré spontanément les artères, il s’est engagé à déguerpir celles qui s’entêtaient à s’exécuter. « Je félicite les 90 % de la population qui ont libéré volontairement et spontanément les artères et voies publiques. Cette opération de déguerpissement entre dans le cadre du projet d’embellissement des grandes villes du Bénin initiée par le gouvernement. Il y aura au total 10 artères qui seront dégagées dans cette commune de Lokossa », a-t-il confié.
Le maire de Lokossa a souligné que les citoyens ne doivent plus douter de l’effectivité de l’opération. M. Pierre Awadji a mis en garde tous ceux qui s’entêtent encore à vite se mettre au pas, car ils risquent de payer cher pour leur obstination. « Le dégagement forcé a commencé. Et cela va durer quatre jours. Ce sera très amer pour ceux qui s’entêtent. Car si les engins lourds détruisent leurs étalages, cela risque de leur coûter cher. Cela peut leur créer d’autres dommages. Donc, ils ont intérêt à vider les lieux », a-t-il averti.
Dans certaines villes comme Comé, Dogbo et Aplahoué, les populations ont commencé par libérer volontairement les espaces publics, en attendant le passage du bulldozer. Les espaces occupés dans l’emprise de la route inter-Etats traversant ces communes ont été également dégagés.
Par endroits, certains sinistrés dénoncent la manière cavalière avec laquelle les autorités sont en train de mener l’opération « sans aucune mesure d’accompagnement ». D’autres reconnaissent que les villes vont changer de look après les déguerpissements.
Armel TOGNON
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