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L’incendie intervenu au marché Dantokpa, c’est extraordinaire, n’a pas fait que des malheureux. Un tour sur les lieux permet de constater que certains sont heureux de revendre la ferraille qui s’y trouve…
L’incendie qui a ravagé une partie du marché international de Dantokpa a détruit plus de mille places de vente et bien sûr, des centaines de boutiques et de baraques avec leurs contenus. Ce sont des milliards donc de nos francs qui ont été emportés par le feu. Tous les Béninois y compris leur premier grand chef à savoir le président de la République sont émus, touchés et tristes. Et déjà, on parle de reconstruction de ce qui a été détruit de façon moderne et scientifique pour que de telles scènes épouvantables ne se reproduisent. Le génie militaire dont on ne peut plus vanter les compétences ou le savoir-faire est déjà à pied d’œuvre. Pour le moment, alors que les sinistrés eux-aussi continuent d’être réconfortés et de sécher leurs pleurs, sur place, il y a de gens qui sont heureux en vendant la ferraille qui s’y trouve. A l’aide de charrettes, de véhicules et de bras humains, on s’emploie à remuer ou à secouer les gravats, les baraques et autres objets détruits pour récupérer cette ferraille afin de la revendre plus cher. « Le malheur des uns fait le bonheur des autres », nous dit tristement un riverain de la zone ravagée par les flammes. A ce rythme, c’est certain que d’ici quelques heures, tout le terrain sera débarrassé des détritus qui sont des handicaps pour un bon démarrage des travaux de reconstruction du marché.
Merci aux forces de l’ordre et aux sapeurs-pompiers
Tous les jours, les lieux du sinistre de samedi dernier reçoivent la visite de personnalités venues non pas en tourisme mais en « pèlerins de la compassion et de la pitié ». On vient montrer que l’on est touché et on promet monts et merveilles. Malheureusement, dans tout cela, on oublie nos courageux et vaillants forces de l’ordre qui dès le début de l’incendie ont sécurisé les lieux et lutter héroïquement contre les flammes ; ceci, à leurs risques et périls. En vérité, cette attitude des visiteurs nantis aux sinistrés n’étonne pas. C’est comme cela chez nous où on oublie honteusement le sauveteur au profit de la victime…
Barack GODONOU
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