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Après les travaux en commission au Parlement, le ministre des finances justifie la faiblesse de l’économie béninoise
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« L’un des problèmes qui minent aujourd’hui notre économie, c’est que nous avons un déficit de la balance commerciale. C’est-à-dire que nous importons beaucoup plus que nous exportons. Donc nous avons pour payer nos importations de devises. Quand nous importons de l’Europe, de la Chine, de l’Asie…etc, il faut de devises pour payer les importations dont nous avons besoin à l’intérieur. Et ces devises, nous les avons en partie grâce à ceux que nous exportons. Quand nous exportons, nous avons les devises. La présente qui vient d’être votée permet en fait de pousser les operateurs qui travaillent hors de l’espace UEMOA de ramener les devises pour financer notre économie au lieu de les laisser à l’étranger. Je suis exportateur de la noix d’acajou à l’étranger, je suis payé à l’étranger, la loi me fait obligation de ramener les devises au pays pour animer l’économie locale. C’est très important car tant qu’on n’aura pas régler la question de l’industrialisation de notre économie, tant qu’on n’aura pas permis à de petites structures de transformation de nos matières premières d’exister en local, nous allons être structurellement en position d’avoir des besoins d’importer des produits finis et de laisser partir nos premières matières. Et pour payer ce qu’on importe, ce sont des devises. Avec cette loi, il s’agit d’encadrer le retour des devises pour que l’économie soit financée. Au-delà de cette loi, j’ai demandé aux députés de tout faire pour accompagner pour asseoir un bon tissu industriel afin qu’on fasse la transformation. Et pour le faire, le premier enjeu, c’est la question de l’énergie. On ne peut pas avoir de petites entreprises de transformation sans électricité. Le premier engagement, c’est que d’ici la fin de l’année, nous allons régler le problème du délestage. Une fois qu’on aura enlevé les barrières à la promotion de l’investissement à l’intérieur du pays, vous allez voir des initiatives de développement d’industrie de transformation vont naitre et là, on n’aura plus des problèmes de déficit de la balance qui obligent à encadrer le retour des devise »
Propos transcrits par N.A