Qui a bu boira dit-on. Après la misère faite au peuple par le Cps-Lepi en mettant à sa disposition une liste truquée, les apprentis sorciers reviennent à la charge. Ils ont spontanément choisi de saboter le processus de correction de la Lépi en acheminant sur les sites d’enregistrement du matériel défectueux.

 

Après le calvaire autour du financement du processus d’actualisation de la Liste électorale permanente informatisée à polémique, la nouvelle trouvaille de certains acteurs qui ne veulent toujours d’une Lépi de développement est de mettre des grains de sable dans la machine d’enregistrement biométrique. Pour ce faire, ils se donnent les moyens de leur sale besogne. D’abord en acheminant le matériel biométrique défectueux. Ensuite, en organisant des coupures d’énergie électrique de façon cyclique dans certaines zones, notamment dans l’arrondissement d’Agblangandan dans la commune de Sèmè-Podji en ce moment où le pays n’est plus soumis au délestage. C’est à croire que ceux qui s’emploient à des manoeuvres pour faire échec au processus d’actualisation de la Lépi sont en mission. Certainement pour un camp politique qui veut à tout prix avoir la main mise sur cet instrument électoral pour ne pas subir une cuisante défaite lors des prochaines élections.

Les apprentis sorciers ont repris du service. Depuis 2006, le peuple ne cesse de se plaindre. Cherté de la vie économique, tension politico-sociale, le clientélisme au sommet de l’Etat et la chasse aux opérateurs économiques qui ne partagent forcément pas les mêmes opinions politiques que le régime en place et ses partisans, constituent le lot quotidien de la misère de la majorité des Béninois. Décidé en effet à chanter son requiem le moment venu, le peuple a mobilisé les grands moyens pour contraindre le pouvoir à approvisionner les caisses du Cos/Lépi. Mais une fois cette étape affranchie, voilà que méthodes apparaissent toujours pour bloquer le processus.

 

Odi I. AÏTCHEDJI