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Me Jacques Migan, Conseiller technique du Général Mathieu Kérékou lors de la signature du contrat de cession de Bénin Marina Hôtel à l’homme d’affaires Martin Rodriguez sort de son mutisme. A travers une interview accordée exclusivement au groupe de presse « Le Matinal », il a éclairé l’opinion publique sur le contenu et les contours de ce contrat qui liait Le groupe Bmd investment & finance à l’Etat béninois.
L’ancien bâtonnier a d’abord rappelé les trois engagements pris par l’acquéreur qui ont abouti à la vente du réceptif hôtelier. « Le 1er engagement, c’est le prix de vente intrinsèque qui est de 4.200.000.000 de FCFA. La 2ème étape consiste en la réhabilitation du réceptif et qui devrait porter sur 7 milliards, et la 3ème étape, c’est l’extension de l’hôtel. Il y a la construction d’un nouvel hôtel, avec 108 chambres et des suites. Et ces 03 étapes devraient impérativement se réaliser dans 26 mois », mentionne-t-il. « Malheureusement, le groupe qui l’a acheté, à savoir le groupe Bmd investment & finance, a commencé la rénovation de la façade, mais n’a pas été jusqu’au bout », a-t-il déploré.
Pour lui, les engagements à honorer par les concessionnaires n’étaient hors-normes. Car dit-il, « le groupe Bmd investment & finance avait évoqué en son temps qu’on mute les titres fonciers en son nom pour lui permettre de bénéficier des crédits afin d’honorer des engagements. Est-ce que ça a été fait ? Oui. Est-ce que les engagements ont été honorés, non ! Parce qu’il partait du principe selon lequel, si on mutait les titres fonciers, cela devrait permettre aux banques qui voulaient lui permettre d’investir de le faire sans aucun problème parce que les banques n’auraient jamais accepté accompagner Bmd investment & finance, si les titres fonciers demeuraient la propriété de l’Etat. Or vous savez comme moi que l’Etat peut muter un titre foncier en ce qui concerne ses biens qui sont des biens inaliénables. C’est pour vous dire que l’argument avait été de muter les titres fonciers nous trouverons les fonds pour honorer les engagements, c’est-à-dire la rénovation et l’extension ».
« Pour me résumer, un patrimoine comme Bénin Marina aurait dû être réintégré depuis 2006 alors que le président Yayi Boni était au pouvoir. Si c’est aujourd’hui que le chef de l’Etat et son gouvernement qui sont aux responsabilités cherchent à réintégrer le réceptif hôtelier dans le patrimoine de l’Etat, ce n’est que ce qui aurait dû être fait qui se fait », conclut-il.
Armel TOGNON
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