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‘’Le Bénin face à la cherté de la vie’’ est le thème du débat diffusé, ce Dimanche 03 avril 2022, à la Télévision nationale (Ortb). Les raisons à l’origine de la hausse ont été présentées par le ministre d’Etat chargé de l’économie et des Finances Romuald Wadagni qui était en face du président du Groupement des Industries de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI-Bénin) Mathias Adimou, du Syndicaliste et Secrétaire Général de la COSI-Bénin Noël Chadaré, du Président de l’Association des consommateurs Ernest Gbaguidi et du 1er Vice-président de la Coneb Mama Taïrou.
La situation liée à la cherté des produits est ressentie par les membres du gouvernement, qui ne « dorment plus », selon le ministre d’Etat chargé de l’économie et des Finances Romuald Wadagni. Pour Noël Chadaré, syndicaliste et Secrétaire général de la COSI-Bénin, les travailleurs suffoquent.
La solution serait de voir comment contenir les impacts et sortir de cette crise, a suggéré Mathias Adimou, président du Groupement des Industries de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI-Bénin).
Depuis 2020, on s’attendait à entrer dans un cycle de hausse en raison de la pandémie de Covid-19, qui a occasionné le ralentissement des activités économiques, selon le ministre d’Etat. La lente reprise des activités entamée est hypothéquée par la crise entre l’Ukraine et la Russie, pays producteurs d’hydrocarbures. Le décalage entre l’offre et la demande est le phénomène annonciateur de la hausse du prix des hydrocarbures. Si ces facteurs expliquent la hausse des prix, il faudra nuancer les raisons lorsqu’il s’agit de la production locale. La hausse du prix des produits locaux est dûe au fait que l’essentiel de la production béninoise va aux Etats voisins du Bénin dont le Nigéria, qui fait face à la hausse du prix d’achat du maïs (15% contre 5% au Bénin), le Niger en proie à une baisse céréalière, et le Burkina Faso, qui fait face à l’insécurité.
1 million 600 tonnes de maïs ont été produits au Bénin, selon le ministre.
Par ailleurs, Ernest Gbaguidi a indiqué que « nous dépendons en majeure partie des produits manufacturés ».
Dans un souci d’anticipation, le gouvernement a pris des mesures. « En juillet 2021, nous avons régulé les prix des hydrocarbures et subventionné à hauteur de 5 milliards FCFA par mois », rappelle le ministre de l’économie et des Finances.
Principal carburant utilisé dans le transport, le gasoil a vu son prix maintenu à 600 f le litre. Le gouvernement a également interdit en juin 2021 les sorties incontrôlées des produits vivriers, a ajouté Romuald Wadagni.
Selon Noël Chadaré de la Cosi-Bénin, les mesures prises peinent à prendre et ne sont pas respectées partout.
M. M.