Le maire de Cotonou Léhady Soglo, président du parti Renaissance du Bénin (Rb) a été récemment exclu par ses pairs à l’occasion d’une réunion extraordinaire du Bureau politique national du parti, tenue à Abomey du 19 au 21 mai 2017. Cette décision n’est pas du goût du fondateur du parti, ancien président de la République et ancien maire de la ville de Cotonou, Nicéphore D. Soglo. Reçu par le groupe de presse « Le Matinal », le 22 mai, il condamne l’acte de destitution de son fils Léhady Soglo, président de la Rb. Pour Nicéphore Soglo, la décision de destitution du président du parti, prise à son insu est de nul effet. « Ils prétendent en notre absence nous convoquer pour nous dire qu’ils décident. Personne ! Tant que je serai en vie, personne ne peut prendre la Renaissance du Bénin. Je jure devant Dieu, les hommes et devant les mânes de nos ancêtres », a lancé l’ancien chef de l’Etat, président d’honneur de la Rb. Nicéphore Soglo n’a pas voulu dévoiler le plan qu’il compte suivre pour résorber la crise au sein du parti. Il entend laisser le peuple statuer. Selon lui, ces dissidents ne maîtrisent rien de la genèse de la Renaissance du Bénin (Rb) et ne peuvent donc pas trancher sur une préoccupation relative à la vie du parti en l’écartant. « C’est moi qui ai donné le nom de Renaissance à ce parti quand ils étaient tous à plat ventre. Ils étaient où ? Je les mets au défi », a-t-il martelé.
Pour les barons de la Rb, réunis du 19 mai au 21 mai 2017, à Abomey, le président Léhady Soglo « a violé constamment et consciemment les directives et statuts du parti ». Selon leurs explications, il a « porté des préjudices graves aux intérêts du parti, négligé de manière grossière ses obligations envers le parti et compromis les intérêts du parti par son dysfonctionnement et une gestion solitaire exacerbée ».
Boniface CAKPO