Dimanche dernier , les Cotonois ont malgré eux , été témoins de la marche contre les médicaments de la rue. En réalité , ils sont nombreux au Bénin à croire que le combat contre ces types de médicaments est mal engagé et plein d’erreurs...

Marche sur cinq kilomètres à travers une partie de la ville de Cotonou . Vacarme ou bruit assourdissant des marcheurs ou de leur caravane. Sur le parcours , des banderoles , des gens vêtus de tee-shirts mentionnant le caractère mortel des médicaments de la rue .Et puis , des messages ou discours , des cris ou slogans pour soit disant sensibiliser les populations. Bref , tout un ensemble d’actions pensé comme cela pour célébrer au Bénin et à Cotonou , la journée de lutte contre ce genre de médicaments. Or , c’est oublier que selon des statistiques, trois béninois sur cinq préfèrent les médicaments de la rue car ayant un faible pouvoir d’achat et que seuls peuvent se payer les médicaments dans les pharmacies, quelques-uns . C’est oublier également que la majorité des populations sont analphabètes et qu’il urge de descendre dans la pays profond , les quartiers populeux y compris les ghettos et autres lieux remplis d’habitations précaires pour conscientiser les gens avec des messages en langues locales .
Autre chose , à Cotonou par exemple , certains marchés sont connus depuis des années comme des centres de commerce de médicaments de la rue. A ces endroits comme la zone d’Adjégounlè au marché Dantokpa , ça grouille d’acheteurs et de vendeurs,ça se vend , ça se transporte et ceci , tous les jours sans aucune réaction des autorités à divers niveaux. Diantre ! Pourquoi les marcheurs de dimanche dernier ne sont -ils pas allés vers ces lieux bien indiqués ? Il urge donc de revoir le combat contre les médicaments de rue pour plus d’efficacité ou de sérieux.