L’on se souvient qu’en 2012, des Fonctionnaires de Police ont été nommés à titre exceptionnel pour compter de l’année 2011 en raison de leurs différents mérites et actes d’éclat posés.
Ces nominations ont reçu un écho favorable au sein de toute la population du Bénin et tous les policiers de tous grades ont salué cette volonté rare de leurs autorités à faire valoir les mérites collaborateurs même si certains pensent qu’ils ont été laissés pour compte.
Mais, voilà en 2013, des autorités de ladite corporation seraient en train de prendre des dispositions pour la nomination de fonctionnaires de Police à titre exceptionnel. Le comble est que le projet d’acte devant consacrer cette nomination exceptionnelle aurait pris en compte à nouveau , la plupart de ceux qui avaient été avancés à titre exceptionnel pour le compte de l’année 2011.
La principale innovation de cette action serait l’escamotage des grades immédiatement supérieurs à ceux que portent actuellement les intéressés. Ainsi, un Commissaire de Police de première classe par exemple, pourrait se voir nommé Commissaire Divisionnaire de Police sans passer par le grade de Commissaire Principal de Police.
Cette situation crée beaucoup d’interrogation, beaucoup d’étonnement, beaucoup de découragement au sein de la famille policière. En effet, le sort a voulu que chacun occupe les fonctions auxquelles il est appelé à des postes auxquels il est muté. Ainsi au moment où certains posent de par leur position des actes dits d’éclat aux yeux des grandes autorités centrales du pays, d »autres excellent également à l’intérieur du pays à travers les commissariats de localité et d’arrondissement.
D’autres encore jouent leur compétence dans la discrétion au niveau de l’Administration, dans les directions départementales, les directions techniques comme celles du matériel, des infrastructures, de l’équipement, des écoles, de l’émigration et de l’immigration, de la sécurité publique, de la santé sans oublier les commissariats spéciaux de police et services spéciaux de police.
Dans ces conditions, comment faire fi de ces compétences bien que cachées par leur nature sont d’une grande importance pour le bon déroulement des activités de la corporation policière dont l’image est soignée au quotidien.
Il serait alors indiqué que l’équité préside à tout instant aux prises de décision et que les faveurs fassent vraiment exception. Car, la fréquence des faveurs risque de transformer l’exception en une règle. Et dès lors , les repères disparaitraient, les textes n’existeraient que de nom, les bonnes volontés émoussées, l’éthique reléguée à l’arrière-plan. Ainsi, la compétence des uns toujours récompensés risquerait de tuer inexorablement celle des autres toujours laissés pour compte.
En somme, les autorités de la Police doivent faire en sorte que cette institution chargée du maintien de la paix ne perde ses lettres de noblesse pour que ce qui est sacré reste et demeure sacré.
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27 mars 2013 par Judicaël ZOHOUN