Le jeudi 23 mai 2013, le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes, Benoît Assouan C. DEGLA et ses collègues membres du Comité National de Transhumance a tenu une journée de réflexion avec les préfets, les maires et les acteurs de la transhumance afin de partager avec eux les efforts en cours pour structurer la filière et surtout les dispositions à prendre pour éviter les violences liées à cette activité. C’est la grande salle de conférence de l’Infosec de Cotonou qui a servi de cadre pour cette séance.
Anticiper sur les problèmes de violence et instaurer un climat de paix et de quiétude entre éleveurs et agriculteurs pour une transhumance apaisée et économiquement bénéfique pour les différentes parties. Tel est l’objectif visé par le ministre Benoît Assouan C. Dègla. A la fin de cette journée, les éleveurs ont compris la nécessité pour eux de respecter les couloirs de circulation des bêtes, tout comme les agriculteurs qui ne doivent plus installer leurs champs dans les zones de circulation et de pâturage des animaux. Les élus locaux et les forces de sécurité publique, autres acteurs, parfois défaillants du dispositif ont compris la nécessité pour eux de jouer leur partition en toute franchise.
Le Bénin, pays de l’inter land, faisant partir des pays de la CEDEAO et compte tenu de sa situation géographique favorable connaît l’entrée massive des troupeaux de bœufs des pays transfrontaliers (Nigeria, le Togo, le Burkina etc). Cette transhumance est organisée dans le cadre des accords de libre circulation des personnes et des biens. La transhumance souhaitée par le gouvernement béninois est le déplacement saisonnier d’un troupeau en vue de rejoindre une zone où il pourra se nourrir durant une saison avant son retour au lieu d’où il était parti dans la paix et le respect des normes régissant l’activité.
Au Bénin, la transhumance s’est transformée en un réseau d’escroquerie et d’actes machiavéliques orchestrés par des personnes sans foi ni loi en complicité avec des natifs des régions victimes. Chaque année, des peulhs transhumants venus d’ailleurs, envahissent certaines régions du pays avec des centaines de milliers de bétail dévastant les champs et semant la désolation dans les populations. Ces populations sont aussi victime de viol, de vol et de meurtre. Pour le ministre de l’intérieur, Benoît Assouan C. DEGLA, le développement ne peut être une réalité dans un climat de tension entre les fils et filles d’une même région car pour lui, l’Afrique est une et ses fils et filles doivent collaborer dans la paix et la solidarité. Pour le Directeur Général des Affaires Intérieurs et des Cultes, Firmin OUINSOU, la rencontre revêt une grande importance en ce sens qu’elle permettra aux paisibles populations de ne plus connaître de ces actes sordides. Chacun a pris alors des engagements pour garantir la paix et la tranquillité dans le Bénin en général, et les zones de transhumance en particuliers. Firmin OUINSOU a rassuré les uns et les autres que le Gouvernement poursuivra ses efforts pour la réalisation des infrastructures prévues pour une meilleure gestion de la transhumance.
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25 mai 2013 par Judicaël ZOHOUN