L’Usine de la Société des Huileries du Bénin (Shb) à Bohicon est à l’arrêt depuis un mois pour raisons de mévente et plus de 500 Agents sont en chômage technique. Et pour cause, cette usine est confrontée à une concurrence des huiles importées. Selon certaines indiscrétions, les importateurs d’huiles bénéficient de taux de dédouanement très bas. Cela leur permet de déverser sur le marché national des huiles à bas prix. Alors que dans le même temps, les huileries du Bénin subissent les contraintes de la fiscalité en vigueur au Bénin. En raison de ce traitement à double vitesse, les règles de compétitivité sur le marché sont biaisées.

Cette situation fait que les huiles fabriquées localement sont plus chères que celles importées. Ainsi, le choix des consommateurs est vite fait. Les huiles fabriquées par les usines locales sont délaissées au profit de celles importées. Conséquence, la Shb-Bohicon, à l’instar des autres huileries du Bénin, ferment ses portes avec à la clé des employés déversés dans les rues. Pour les agents de cette usine qui voient leur gagne-pain ainsi menacé, les autorités compétentes, dont les ministres en charge de l’industrie et du commerce, des finances, les responsables des impôts, des douanes et même du travail doivent réagir pour sauver le tissu industriel local qui se veut être le moteur de l’économie nationale au vu de l’importance de la valeur ajoutée qu’il génère au profit de l’Etat et de la Nation toute entière.

Isac A. YAI

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