Comme à l’accoutumée, le Chef de l’Etat prononce un discours à la Nation à la veille de la fête de l’indépendance. Cette année, les Béninois attendent de lui des réponses claires sur la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, la lutte contre l’essence de la contrebande et la morosité économique ambiante. 

Que devront être les grands axes du discours du Chef de l’Etat à la Nation à la veille de la fête de l’indépendance ? C’est la question que bon nombre de Béninois se posent actuellement. Tout d’abord, la question de la révision ou non de la Constitution du 11 décembre 1990 continue de défrayer la chronique. Malgré ses multiples assurances à quitter le Pouvoir en 2016, le Président Yayi Boni n’est pas encore parvenu à convaincre le peuple béninois.

Pour la plupart, les Béninois soutiennent que des manœuvres sont en cours pour opérer une révision opportuniste de la Constitution à travers une nouvelle République qui lui permettra de s’accrocher au Pouvoir en 2016.

Pour preuve, le régime de la Refondation force une modification de la loi fondamentale du pays par des marches et meetings de soutien. Ce qui renforce le peuple béninois dans son opposition contre la révision de la Constitution.
Donc, le Chef de l’Etat est appelé à donner des réponses claires sur cette question. Beaucoup lui suggèrent de saisir la solennité de son message à la Nation pour retirer son projet de la révision des coulisses de l’Assemblée nationale. Ils estiment que s’il le faisait, il aurait démontré à plus d’un son attachement au peuple béninois.

Le second sujet sur lequel le Président Yayi Boni devrait se prononcer, est sans nul doute la répression engagée contre le trafic de l’essence dite ‘’Kpayo’’. Depuis son déclenchement, les affrontements entre forces de l’ordre et contrebandiers ont déjà fait plusieurs victimes et de nombreux dégâts matériels dans l’Ouémé, singulièrement dans la Commune de Sèmè-Podji.

Depuis quelques jours, la lutte semble gagner le Nord. De part et d’autre, elle suscite des remous dans l’opinion publique, car l’Etat n’a pas encore les moyens de répondre aux besoins des populations en carburant. Lors d’une séance d’échanges au Palais de la Présidence, le Chef de l’Etat a promis 50 milliards pour reconversion des trafiquants.

Ces derniers sont-ils déjà recensés ? Le gouvernement a-t-il aujourd’hui les moyens de construire des stations-service approvisionnées sur toute l’étendue du territoire national ?

Voilà autant de questions auxquelles le Chef de l’Etat devrait répondre dans son discours à la Nation, le 31 juillet 2013. C’est dire que le peuple béninois veut des réponses concrètes et convaincantes si tant est que le gouvernement veut aller au bout de la vente de l’essence frelatée au Bénin. En dehors de ces problèmes, la morosité économique ambiante hante les Béninois toutes catégories confondues.

Dans les marchés, la mévente a atteint son paroxysme. Sur les parcs de vente de véhicules d’occasion, importateurs, gestionnaires et transitaires crient au scandale. Tous les secteurs économiques sont en panne. A titre illustratif, le Bénin est dernier dans l’espace-Uemoa. 

Que faire ?

 Le peuple béninois peine à joindre les deux bouts, car le pays va très mal. De plus en plus, le désespoir a gagné le rang des populations en ce sens qu’elles ne croient plus à la bonne gouvernance tant prônée par le régime de la Refondation. Que peut le gouvernement contre la paupérisation ? De ce fait, il faut sans nul doute des thérapies concrètes pour sortir le Bénin des sentiers battus. C’est pourquoi, les Béninois attendent du discours du Chef de l’Etat des solutions réelles contre la pauvreté ambiante. Dès lors, le Président Yayi Boni doit saisir cette occasion pour se réconcilier avec son peuple.

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