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Amnesty international a donné une conférence de presse lundi dernier à Cotonou pour rappeler les grandes avancées de cette haute justice pénale spécialiste des crimes de guerre, des génocides dans la lutte contre l’impunité.
Dix après que les statuts de la Cour pénale internationale soient entrés en vigueur, il est important que les membres de cette juridiction fassent le point du chemin parcourir et annoncer d’autres perspectives pour les années à venir. C’est dans ce cadre que s’inscrit la conférence de presse donnée par Amnesty international lundi dernier à Cotonou.
Francis Dako, coordonnateur régional Afrique de la CPI a planté le décor en rappelant les circonstances dans lesquelles la Cour pénale internationale a été mise sur pied. Selon lui, le drame des Balkans et le génocide rwandais sont les deux faits majeurs qui ont permis d’abord la création du tribunal pénal international pour le Rwanda et le tribunal pénal international pour l’ex Yougoslavie qui seront transformés en 1998 à la suite d’une rencontre de réflexion tenue à Rome à la Cour pénale internationale.
Pour sa part, Martin Assogba de l’Ong ALcrer a fait savoir que l’un des défis majeurs de la Cour pénale internationale pour la prochaine décennie sera d’améliorer sa stratégie de communication pour se départir de l’image politisée que lui donne une certaine opinion africaine. « Vous n’êtes pas sans savoir que la plupart des chefs d’Etats ou des personnages qui sont déférés devant la Cour pénale internationale sont la plupart des Africains.
Même si le Bénin n’enregistre pas des cas de poursuite par la Cour pénale internationale, des défis restent à relever en matière du respect des droits de l’homme. « Lorsque nous abattons de manière anarchique nos végétations, nous participons à ce qu’on pourrait appeler un génocide. C’est aussi un crime si on nous empêche de nous nourrir et qu’on nous affame d’une manière ou d’une autre », a confié un membre d’Amnesty international.
Les grandes avancées de la lutte contre l’impunité font la fierté des plus de 100 pays membres de la Cour pénale internationale qui a rendu son premier jugement le 14 mars 2012 en reconnaissant coupable de crime de guerre, le congolais Thomas Lumbaga.
Mise sur pied grâce à l’idée de Gustave Monnier cofondateur de la croix rouge qui, au lendemain de la guerre franco allemande a proposé en 1872 la création d’une juridiction pénale unique à l’échelle international pour juger les responsables de tels crimes.
La Cour pénale internationale est tribunal permanent et indépendant mais en aucun cas ne se substitue aux tribunaux et cours nationaux de justice pénale. Elle intervient si et seulement si, l’Etat concerné est incompétent pour poursuivre et juger un criminel. En outre, l’immunité parlementaire, les amnisties et autres fonctions importantes des individus ne sauraient empêcher la Cour pénale internationale d’exercer ses fonctions.
J K
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