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La « poésie sossavienne » s’est ouverte au monde jeudi 7 novembre 2013 à Cotonou dans le cadre de la 21 ème journée internationale de l’écrivain africain.
L’écrivain béninois Innocent Sossavi délivrant son propos liminaire
La 21 ème journée internationale de l’écrivain africain,célébrée le jeudi 7 novembre 2013, a consacré le lancement de la poésie sossavienne, selon le vœu d’Innocent Sossavi, son précurseur. Car l’objectif visé, à travers le déjeuner de pressequi a favorisé ce lancement, est d’imprégner l’opinion nationale et internationale du sens et de l’essence de cettepoésie dont l’ouvrage ‘’ Les Soleils ne sont pas morts ‘’ est unvivant témoignage. « Pour moi, il s’agit de rendre visible et audible à l’échelle internationale la poésie sossavienne que j’incarne et dont témoigne ‘’ Les Soleils ne sont pas morts ‘’, prémices d’une série de publications en perspective ».
L’émotion à flots
Selon Innocent Sossavi, « la poésie sossavienne est la poésie de l’auteur que je suis, épanchée en vers libres, au décor pathétique. Émotion oblige. Puisqu’on ne sauraitvéritablement parler de la poésie sossavienne indépendamment de l’émotion à flots qui la fonde. Car, dans le fond, la poésie sossavienne est fille de l’affect foisonnant, l’émotion en démesure pour la liberté. Mais la poésie, chez moi, ne se limite pas seulement au genre poétique ; elle est une démarche littéraire imprégnée d’émotion à flots pour la liberté. Le genre poétique l’étaie, tout comme le roman, l’essai, le théâtre, la nouvelle, l’épistolaire et le discours. Non figée par essence, cette poésie s’illustre par la fluidité du délire, le refus de la fixité que signale le refus de la rime et des contraintes métriques, la pluralité contre l’unité, la variabilité tous azimuts. En tout, la poésie sossavienne est iconoclaste dans son affirmation et son désir de liberté ».
Aux dires de l’écrivain, « ‘’Les Soleils ne sont pas morts’’, paru le 15 février 2012 aux Éditions "Mon Petit Éditeur" en France, signale sa poésie à l’avantage de l’homme, et non à son encontre. L’homme en proie à l’angoisse et au désespoir. Cet homme pour qui ‘’ Les Soleils ne sont pas morts ‘’ est une invite à l’espoir, à travers ses quarante trois poèmes répartis en quatre cahiers que sont ‘’Corridas’’ ‘’Fanaisons’’, ‘’Ces mamelles où je dors’’ et ‘’ Les Soleils ne sont pas morts ’’ de qui l’œuvre tient son intitulé ».
Couleur et odeur d’éternité pour une résurrection
La préface consacrée à l’ouvrage résume, à en croire Innocent Sossavi, le sens et l’essence de la poésie sossavienne, ce quil’amène à remercier Jérôme Carlos pour sa préface intitulée‘’ couleur et odeur d’éternité pour une résurrection ‘’ : « De tout mon cœur, je lui rends hommage pour son soutien à ma carrière littéraire que lance ‘’Les Soleils ne sont pas morts’’ ».
Essentiellement, cette préface exhume le fond de la poésie sossavienne et le restitue au lectorat : « Sous la plume de Innocent Sossavi, les mots s’ordonnent ainsi comme de petits ruisseaux qui finissent par faire de grandes rivières, lesquelles, à leur tour, vont confondre leurs eaux à l’estuaire, croisée des vives fanaisons, fusions immortelles. Suprême réconciliation des choses ordinaires, complémentaires, voire contraires. Cette épiphanie de mots, cette célébration festive où le sens n’est jamais le sens, mais toujours hors et au-delà du sens pour prendre toujours plus de sens, est l’atout maître du poète. La brillance du décor ainsi planté, la fulgurance des idées ainsi agitées, la transcendance à laquelle nous sommes conviés, tout cela achève de nous convaincre que Les soleils ne sont pas morts est tissé de fleurs qui ont couleur et odeur d’éternité. Qui a prétendu que la poésie se meurt ? Qui a osé dire que la poésie est morte ? Plus de doute : Innocent Sossavi réussit le tour de force de la ressusciter ».
L’auteur
Juriste et journaliste, Innocent Sossavi est né le 25 mars 1965 à Cotonou d’un père agent de constatations des douanes et d’une mère couturière. Après des études de droit et de philosophie, il embrasse le journalisme que son passage au Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et au Centre deFormation et de Perfectionnement des Journalistes de Paris, aguerrit en expériences, outre ses collaborations à la presse béninoise et étrangère. Féru de lettres, il fait une entrée triomphale en littérature par la poésie en signant ‘’Les Soleils ne sont pas morts’’ paru pour la première fois en 2012 aux Éditions Mon Petit Éditeur, et qui consacre sa volonté de revitaliser la poésie qui, à ses dires, se meurt. ‘’Les Soleils ne sont pas morts’’ témoigne du talent lié aux éclats de l’écriture, prémices d’un sacre en perspective. Versé dans l’humanisme, Innocent Sossavi partage sa vie entre le droit et les sciences politiques, parallèlement à ses activités littéraires.
Jean TOBI
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