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Pascal Todjinou, Noël Chadaré, Dieudonné Lokossou, Paul Issè Iko et Laurent Mètognon, respectivement Secrétaire général de la Cgtb, de la Cosi, de la Csa-Bénin, de la Cstb et de la Fésyntra-Finances, étaient ce mardi 21 janvier 2014 au domicile de l’ex-Procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto, radié la veille. L’objectif est de le soutenir moralement. Après avoir narré son calvaire à ses hôtes, l’ex-magistrat a déclaré que sa radiation n’est que l’œuvre de la justice des hommes.
« C’est la justice des hommes qui a fait son œuvre, je laisse le reste à Dieu… », a déclaré l’ex-Procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto, aux syndicalistes. Pour lui, ce sont les hommes qui ont décidé de sa radiation et non Dieu. De ce fait, le magistrat radié a salué la démarche des responsables syndicaux qui sont venus lui apporter leur soutien. « Je vous remercie très sincèrement pour la démarche. La démarche est citoyenne. Que Dieu vous soutienne… », a-t-il fait savoir. Malgré sa radiation de la magistrature, M. Gbènamèto a indiqué qu’il continue de faire l’objet de la filature policière. « Ma maison a été prise en otage par les hommes en uniforme. La situation s’est améliorée un peu. Le jour, les policiers sont en tenue civile dans mon quartier. C’est la nuit qu’ils viennent en uniforme à partir de 21 heures pour boucler tout le quartier. Il y a trois véhicules qui viennent les déposer. J’espère que ça s’améliorera… », a-t-il révélé.
Mots de soutien des syndicalistes
Les syndicalistes ont souligné que leur visite au domicile de Justin Gbènamèto s’inscrit dans la défense des libertés au Bénin. « Nous sommes venus vous soutenir. Nous sommes en mouvement de grève pour exiger les libertés. Il est incompréhensible que les citoyens soient privés de leurs libertés. C’est ce qui a motivé notre déplacement… », a déclaré le Secrétaire général de la Cgtb, Pascal Todjinou. « Nous sommes venus à vous parce que nous avons appris que vous n’êtes plus libre de vos mouvements. Nous sommes venus le constater… », a laissé entendre le Secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré. « D’aucuns seraient étonnés de nous voir ici. Partout où les libertés sont violées, nous sommes toujours présents. Notre démarche n’a aucun caractère politique. Je n’oublie pas que notre collègue Todjinou a été en prison. Si vous êtes persécuté par le même régime, croyez-nous, nous
serons avec vous… », a déclaré le Secrétaire général de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou. « Les gens doivent réfléchir par deux fois avant de violer les libertés. Le régime actuel doit se rendre compte qu’il n’est pas sur un terrain vierge. Nous disons : halte aux violations des libertés… », a lâché le premier responsable de la Cstb, Paul Issè Iko. « Partout où nous sommes, nous nous battrons pour les libertés. La liberté est universelle. Elle n’a pas de région. C’est pour cela que nous nous sommes déplacés… », a fait savoir, le Secrétaire général de la Fésyntra-Finances, Laurent Mètognon.
En chœur, les syndicalistes ont affiché leur détermination à sortir de sa situation
J. Yaovi
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