Le dialogue entre le gouvernement et les syndicats s’ouvre à nouveau ce jour lundi 03 février 2014 à l’Infosec à Cotonou sans le règlement du préalable des points soulevés jpar les responsables syndicaux. On tend sans doute vers l’échec des négociations entre les deux parties.
Avant toute discussion avec le gouvernement, les syndicats posent deux conditions. La première est le limogeage du préfet de l’Altantique/Littoral, Placide Azandé et du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou. Les syndicalistes, jusqu’à la veille des négociations qui s’ouvrent ce jour pour le règlement de la crise sociale, sont fermes et intransigeants sur leur position. Ils soutiennent que ces deux responsables qui ont ordonné la répression cinglante de la marche des travailleurs, le 27 décembre 2013, doivent être purement et simplement relevés de leurs fonctions. Et d’ailleurs, c’est le motif principal des mouvements de grève déclenchés dans l’administration publique sur toute l’étendue du territoire national depuis plus d’un mois. Malgré les conséquences du débrayage, le gouvernement n’a pas su répondre à cette exigence des syndicalistes avant le lancement du dialogue qui s’ouvre aujourd’hui.
En dehors du limogeage de Placide Azandé et de Pierre Agossadou, les responsables syndicaux réclament la restitution par le gouvernement des fonds défalqués de leurs salaires pour fait de grève. L’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) et les confédérations syndicales soutiennent que les dernières défalcations sur salaires sont illégales et s’inscrivent dans une logique de provocation de la part du régime en place. Pour les travailleurs, l’Etat doit donner satisfaction à ces deux principales revendications avant l’ouverture du dialogue social.
Contestation des facilitateurs
Le Médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun, et le Haut commissaire à la gouvernance concertée, Moïse Mensah ont été invités par le gouvernement pour faciliter le dialogue avec les syndicalistes ce jour à l’Infosec. A la bourse du travail, ces facilitateurs ne sont pas les bienvenus. « Ils étaient où quand les mouvements ont commencé ?... », s’interrogent plusieurs syndicalistes. Ces derniers estiment que Joseph Gnonlonfoun et Moïse Mensah sont des appendices du régime en place et ne pourront pas tenir un langage de vérité sur la situation sociopolitique actuelle. Selon les syndicalistes, le Clergé et l’Iman de Cadjèhoun ont l’expérience en la matière. On se souvient que ces deux entités religieuses ont sauvé le Bénin de l’année blanche en 2005 sous la supervision du Cardinal Bernardin Gantin sous le régime du Président Mathieu Kérékou. Donc, les conditions ne sont pas réunies pour désamorcer la bombe sociale. C’est dire que les mouvements de grève dans l’administration ont encore de beaux jours devant eux.
L. Woussou
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3 février 2014 par Judicaël ZOHOUN