Le Bénin a organisé du 17 au 19 juin 2014, une table ronde économique en vue d’impulser un nouveau dynamisme à son économie. S’il est vrai que la messe a été dite avec comme d’habitude la récolte de bonnes intentions ici et là, il y a des faits qui inspirent grandes réflexions. Entre autres, on peut évoquer l’absence remarquée du MEDEF c’est à dire le Patronnat Français aux assises de Paris.
Pour des raisons qu’on ignore, c’est la période du 17 au 19 juin que monsieur Dominique LAFONT Président de Bolloré Africa Logistics, et Président du Conseil de Chefs d’entreprise France-Afrique Australe de MEDEF International, a choisi pour conduite une mission du patronat français à Luanda en Angola . -Voir lettre ci-après-
Bien évidemment cette mission a été reportée. Mais malgré cette annulation, aucun membre du MEDEF n’était officiellement présent à la ronde économique du Bénin. Ceux qui s’y sont rendus, y étaient à cause de la présence de leurs entreprises au Bénin.
Face à cette situation déplorable à mettre à l’actif du comité d’organisation, la question se pose alors de savoir, comment peut on être sûr des retombés de cette table ronde économique, lorsqu’on sait que les grands argentiers du pays hôte n’y étaient pas ?
Or, lorsqu’on compare la présence massive du Patronat Français à la table ronde du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, il est aisé de conclure que le Bénin ne fait pas actuellement partie des priorités du patronat Français.
En consequence, outre l’aide au développement et l’appui budgétaire, le partenariat public-privé avec le MEDEF tant souhaite ne sera pas d’actualité. Il y a certes l’implication du Groupe Bolloré dans certains projets au Bénin actuellement. Mais rien n’est encore gagné à l’avance et ce groupe ne pourra tout financer au Bénin. D’ailleurs monsieur Vincent Bolloré, n’a pas évoqué dans son message au cours de la table ronde économique, le projet de construction et de réhabilitation du chemin de fer Cotonou- Niamey qu’il prétend réaliser, car il est conscient que c’est le Groupe PETROLIN qui est et demeure le concessionnaire indiscutable dudit projet et que ce dernier reprendra ses droits d’ici là.
Eu égard à tout ce qui précède, le gouvernement du Bénin a l’obligation de compter sur d’autres groupes plus puissants pour atteindre ses objectifs. Et en attendant de trouver cet investisseur rare, il sied de faire recours aux privés nationaux.
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Lire l’integrlite de la lettre de mission du MEDEF
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Madame, Monsieur,
Nous avons le plaisir de vous inviter à participer à la délégation de chefs d’entreprise que nous organisons à Luanda, du mardi 17 au jeudi 19 juin 2014.
Troisième économie d’Afrique subsaharienne (119 Mds PIB), l’Angola est sur une trajectoire de croissance rapide qui se stabilise progressivement autour des 6% de croissance potentielle estimée par le FMI. En effet, après avoir connu une moyenne de 18,5% entre 2005 et 2008, l’Angola a enregistré une hausse de son PIB de 5,2% en 2012, 4,1% en 2013, tendance qui devrait se confirmer les prochaines années. Le PIB a été multiplié par 8 depuis 2003, et le revenu par habitant par 6 pour atteindre 5680 USD en 2012.
L’économie est largement dominée par le secteur pétrolier (40 % du PIB, 2/3 des recettes de l’Etat) qui concentre la grande majorité des IDE dont l’Angola est l’une des principales destinations en Afrique. Mais la croissance des deux dernières années a été principalement le fait de la progression des secteurs non-pétroliers (construction, services). La diversification de l’économie et la croissance de l’industrie demeurent ralenties par un déficit d’infrastructures et de compétences et par une agriculture peu performante.
Fort de ses ressources (pétrole, diamant), l’Etat angolais dispose d’importantes capacités d’investissement mais connait des difficultés en matière d’exécution : un peu plus de la moitié de la dépense programmée est effectivement décaissée.
Le fonds souverain créé en 2012, Fundo Soberano de Angola, est destiné aux projets prioritaires notamment dans les infrastructures. Après le pétrole, ce secteur devrait constituer dans les années à venir le deuxième facteur de croissance du pays.
Le secteur électrique devrait faire l’objet de 16 Mds USD d’investissements d’ici 2015. Afin de décongestionner les infrastructures existantes, notamment à Luanda, et d’accroître les échanges commerciaux avec les pays limitrophes, les infrastructures de transport sont l’objet de nombreux projets sur la façade maritime comme dans l’hinterland : construction d’un nouvel aéroport à Luanda, développement des ports (Lobito, Luanda, Barra do Dande), réhabilitation des infrastructures ferroviaires (Luanda Malange, Lobito-RDC-Zambie, Namibe-Kuando Kubango-Namibie)… Pour contribuer à la diversification de l’économie, l’Etat angolais investit également dans le secteur minier et la construction.
L’urbanisation rapide (50% de la population est déjà concentrée dans les villes) et la forte croissance démographique (3,1% par an) posent le double défi de la gestion du développement urbain et la fourniture des services de base, d’une part, et de la reconstruction des filières agricoles, d’autre part.
Après la Chine et les Etats-Unis, l’Union Européenne est le 3ème partenaire commercial de l’Angola. Le commerce bilatéral France-Angola présente un déficit structurel pour la France en raison des achats en hydrocarbures. Environ 70 entreprises françaises sont présentes dans le pays. En 2012, Total est devenu le premier opérateur pétrolier du pays. Le groupe poursuit son développement avec le lancement de la production d’ici fin juin 2014 sur le projet CLOV (sur le bloc 17 où se situent les grands projets en offshore profond Girassol, Dalia, et Pazflor) et l’annonce mi-avril 2014, du développement du bloc offshore ultraprofond de Kaombo dont le démarrage est prévu pour 2017 et le volume d’investissements est estimé à 16 Mds USD.
Nous comptons sur votre participation à cette délégation.
Restant à votre disposition pour tout complément d’information, je vous prie de croire,Madame, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
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24 juin 2014 par Judicaël ZOHOUN