Samedi 23 août 2014. Environ 15 heures. Le trafic, comme d’ordinaire à pareille heure, est des pus serrés, particulièrement dans cette zonne du marché Dantokpa où s’affaire une foule bigarrée toujours pressée. L’agglutinement des usagers et les klaxons des automobilistes et des motocyclistes coincés dans l’embouteillage de cette heure de pointe en rajoutent à l’ambiance folle qui règne sur le tronçon parking des taxis ville en partance pour Abomey-Calavi, Akassato, Glo, Allada etc.-Aïdjèdo.
Des vendeuses, leurs marchandises posées sur la tête dans des récipients ou des étales en vanneries selon les cas, déambulent, bravant la fraîcheur de ce mois d’août. Adolescentes ou adultes et parfois d’un âge avancé, elles font des va-et-vient, vendant par-ci, se fâchant par là contre une cliente ou un client trop porté à discuter du prix des marchandises.
Au nombre de femmes vendeuses, quelques fillettes de moins de 12 ans. Parmi elles, Dénangnon. Avec une taille de moins d’un mètre, Dénangnon à l’instar d’autres fillettes de plus ou moins son âge, vendait ce samedi 23 août, des légumes. Toute décontractée, elle avance, naïve, contrairement aux vendeuses âgées, et arrive devant la boutique d’un Indo-pakistanais à l’interpellation d’un potentiel client. C’est le début de sa mésenvanture avec l’agent de la Société de gestion des marchés autonomes (Sogéma). En sentienelle cet agent de la Sogéma qui fait la ronde dans cette zone du marché, interpelle les vendeuses qui passent pour s’assurer qu’elles ont payé le droit de place sur les marché. Malheur à celle qui ne porte pas par devers elle son ticket. Sans complaisance, sans bruit, mais prêt à proférer des menaces contre celle qui insiste en implorant son pardon, l’homme confisque la marchandise et réclame les frais du ticket.
La petite Dénagnon, à l’évidence dans une telle situation, n’a d’autre altrnative que de se soumettre. L’agent lui arrache sa marchandise sans autre forme de procès et lui demande d’aller chercher les sous ou de faire venir sa maman. Mais Dénangnon est enfant placée (Vidomègon). Elle vit auprès d’une tutrice qui, d’après les confidences de la petite la réprimanderait d’avoir été imprudente et de tomber dans le piège de l’agent de la Sogéma.
Sous cette fraîcheur de l’après-midi de ce samedi, les témoins suivent avec un sentiment de révolte la scène, sans malheureusement piper mot, l’agent étant dans ses droits, car s’acquittant d’une tâche qui lui procure son revenu. Dans le groupe des révoltés, un journaliste, aussi révolté, mais tout aussi impuissant à réagir face au cas de la petite Dénangnon devant à ce père de famille si intransigeant à l’égard de l’adolescente.
La suite, le jouraliste contraint de vaquer à ses occupations n’a pu la connaître.
A chacun de désigner le coupable : la Sogéma, la tutrice ou les parents de Dénagnon ?
Odi I. AÏTCHEDJI
www.24haubenin.info ; L’înformation en temps réel
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel
25 août 2014 par Judicaël ZOHOUN