En cette période de grandes vacances, nombreux sont les jeunes apprenants qui, à défaut de bibliothèques de proximité, passent le plus clair de leur temps à s’adonner à des jeux ludiques.
Les grandes vacances 2014 qui tirent inexorablement vers sa fin, permettent de se rendre compte de l’indisponibilité criarde d’infrastructures, permettant aux jeunes de non seulement se réconforter après d’intense activités académiques au cours de l’année scolaire antérieure, mais surtout de s’évader quelques fois à travers les lignes des ouvrages littéraires. La minorité qui s’adonne à cette activité sont les jeunes dont les parents disposent les moyens de leur procurer des livres. Et pourtant, on continue de faire croire à l’opinion que la jeunesse béninoise est apathique à la lecture s’écartant du fait que le manque d’une politique incitative de la jeunesse à la lecture, où encore du fait que les Béninois souffrent simplement d’une carence de culture de la lecture.
Outre l’Institut français de Cotonou, la Fondation Zinsou et quelques initiatives privées, la ville de Cotonou ne disposent pas réellement de bibliothèque de proximité. Alors que le Bénin compte de milliers d’écrivains très féconds qui sont encouragés chaque année pour la qualité de leurs oeuvres. Selon un professeur de l’Université d’Abomey-Calavi, écrivain lui-même, le mal dont nous souffrons est que la capitale économique du pays ne dispose pas assez de bibliothèques.
“Les rares bibliothèques qui existent ne sont pas accessibles à tous”, confie Vincent Saïzonou, élève en classe de première. “Même les écoles à qui revient le rôle d’éduquer et d’instruire, ne possèdent pas pour la plupart des bibliothèques”, renchérit Armel Sagbohan, jeune écrivain béninois. Alors s’interroge t-il, comment pourrait-on parler de lecture lorsqu’il n’existe pas assez d’espaces dans la ville réservés à cette activité.
Pour inciter donc à la lecture, les autorités de la ville de Cotonou et le ministère en charge de la culture, doivent entreprendre des efforts pour la mise en oeuvre d’une politique d’implantation de bibliothèques de proximité. La culture n’est pas seulement en effet, la musique, la danse, les traditions etc, mais la littérature aussi. Elle est d’ailleurs, la plus grande richesse qui puisse exister, car c’est à travers elle qu’on acquiert la connaissance. Alors, au lieu de laisser pousser les bistrots et les boîtes de nuit dans tous les coins de la capitale comme des champignons, il faut plutôt, en lieu et place, implanter des bibliothèques. Cela permettra aux jeunes de lire d’avantage au lieu de passer leur temps dans la boisson et dans la débauche. La lecture nourrit l’âme et enseigne. On a connu des cas des gens qui n’avaient pas fait des études poussées, mais qui ont par la suite étonné par le niveau de culture générale qu’ils avaient atteint grâce à la lecture.
Odi I. AÏTCHEDJI
www.24haubenin.info ; L’information en temps réel
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel
3 septembre 2014 par Judicaël ZOHOUN