Le Chef de l’Etat du Niger son excellence Mahamadou Issoufou était en visite officielle en République du Bénin ce mercredi 03 septembre sur invitation de son homologue du Bénin. Au menu des échanges entrent les deux hommes, figurent le dossier boucle ferroviaire et les innovations au Port autonome de Cotonou. Une visite de plus qui au fond n’a pas fait bouger les lignes.
Le projet de construction et de réhabilitation de la ligne ferroviaire Cotonou / Niamey était au cœur des échanges de ce mercredi 03 septembre 2014 entre le président Boni Yayi du Bénin et son homologue du Niger.
Alors qu’on s’attendait à de nouvelles informations sur ce projet porteur de développement pour nos deux États, les deux chefs d’Etats n’ont fait que justifier leur choix de leur partenaire stratégique en l’occurrence le Groupe Bolloré. Un choix opéré le 07 novembre 2013, en dépit des règles de droit et dont les conséquences juridiques seront dramatiques pour l’économie du BENIN.
S’il est vrai que sur le territoire du Niger, le Groupe Bolloré n’a construit que 15 km de rails, beaucoup de préoccupations des travailleurs de l’Ocbn, et d’autres aspects de ce dossier n’ont pu trouver de réponses.
Entre autres préoccupations, on peut citer la correspondance du Syntra- Ocbn qui fait état de ce que les 1000mm de rails en construction actuellement au Niger ne sont plus aux normes et ne correspondent plus aux exigences actuelles de l’Union Internationale des Chemins de fer, le Traité de l’Ocbn ratifié dans les années 1950 et qui devrait être abrogé par les deux Etats avant toute exploitation du fonds de commerce de cette société sous-régionale etc...
L’effet d’annonce
Au cours de sa visite au Bénin , le Président Mahamadou Issoufou s’est rendu à la gare ferroviaire de l’Ocbn en réhabilitation (les murs existants déjà) . Un chantier de 165 millions de francs avec 30% de retenue de garantie que se dépêche de réaliser le Groupe Bolloré pour montrer aux populations que le dossier du Chemin de fer évolue à grands pas. C’est d’ailleurs le constat fait par les deux chefs d’Etats. Une manière de noyer le spoliation dont le promoteur et concessionnaire est victime. Une voie de fait qui l’a d’ailleurs amené à traduire l’Etat du Bénin devant les tribunaux.
En attendant les décisions de justice dans le cadre de cette affaire, de l’avis de certains analystes, on peut retenir que . : si pour 165 millions de travaux, les Chefs d’Etat se sont déplacés , quel laurier aura le promoteur injustement dépossédé de son initiative et qui a englouti des milliards de francs dans les études de faisabilité ?
Le Président BONI YAYI aurait dû ne pas accepter ce folklore hier. S"il pouvait écouter un peu les syndicalites, il comprendra les manouevres de ce responsable qui a remis de l’argent (100.000 F CFA) aux agents ayant tenu les deux tableaux avec inscription BOLLORE OU RIEN est connu.
Julien Tonon
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4 septembre 2014 par Judicaël ZOHOUN