Ce n’est plus un secret de polichinelle pour les Béninois. L’entourage du Chef de l’Etat est gangréné par la haute corruption. Des ouvriers de la première heure et ceux de la dernière heure de l’accession de Boni Yayi au pouvoir, rares sont ceux qui peuvent se prévaloir d’être de bonne moralité. Au nom de Boni Yayi, on pille les ressources du pays, on fait du chantage aux investisseurs, on fait le trafic d’influence et que sais-je encore ?

Avec le scandale du port sec de Tori, la question se pose alors de savoir qui est finalement propre dans l’entourage du Chef de l’Etat ? Autrement dit, y -a-t-il encore des cadres intègres autour de Boni Yayi ?

De nos investigations et sous réserve des vérifications à venir, deux personnes très proches du Chef de l’Etat parviennent à sortir leur épingle du jeu. Ce sont encore des femmes. Il s’agit de madame Véronique Brun Hachemé et de Yasmine Babamoussa. C’est surprenant et pourtant c’est la vérité. Jusqu’à présent leur nom n’est encore cité dans aucun dossier de corruption. En tant que directrice de cabinet et secrétaire particulière du Chef de l’Etat, ces deux femmes pouvaient compte tenu de leur position se mêler dans de grandes magouilles. Ce qui n’est pas le cas. Du moins pour l’instant. Outre ces dames, d’autres cadres comme le protocole Jean Pierre Edon, le ministre Aurélien Houessou, le professeur Géro Amoussouga, Claude Olory Togbé etc… jouissent encore d’une probité intellectuelle.

Promouvoir la femme

Les plus grandes affaires de corruption sous le régime Boni Yayi ont été l’œuvre des hommes. Très peu de femmes sont directement impliquées dans les affaires de corruption. De ce fait, il sied que le Chef d’Etat fasse de la promotion de la femme une priorité au cours du reste de son quinquennat. On se rappelle que durant son premier mandat, Boni Yayi avait promis mettre 40% de femmes dans son gouvernement. Cette promesse a été réitérée tout dernièrement lors de la visite de madame Clinton au Bénin. Il sied alors de faire de la promotion de la femme, un instrument de lutte contre la corruption galopante au Bénin depuis des années. C’est une approche qui pourrait servir d’école en Afrique.

Judicael ZOHOUN

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