Limogé pour fautes graves et légèreté dans l’exercice de ses fonctions à la direction générale de l’Office de radiodiffusion et de télévision du Bénin, le prochain point de chute de Julien Pierre Akpaki pourrait vraisemblablement être le Palais de la Marina.

L’ancien directeur général de l’Office de radiodiffusion et de télévision du Bénin, Julien Pierre Akpaki, sanctionné pour fautes graves et légèreté dans l’exercice de ses fonctions, peut à tout moment être nommé à la présidence de la République. Et pour cause !

Comme c’est de notoriété depuis l’accession du président Boni Yayi à la Magistrature suprême du Bénin en 2006, bon nombre de privilégiés du pouvoir sanctionnés à tort ou à raison sont systématiquement promus au sacré collège des conseillers techniques du Chef de l’Etat.

Au nombre de ceux-ci, Alexandre Hountondji, Soumanou Tolèba, Joseph Tamègnon, etc. ont eu le privilège d’être recasés au Palais de la Marina après leur limogeage. Si certains parmi le lot ont eu la chance de se voir confier la direction de certaines entreprises publiques, d’autres continuent de se la couler douce au sommet de l’Etat.

Et quand on tient compte de tous les sacrifices fait par l’ancien directeur général de l’ORTB pour la réélection au premier tour de l’élection présidentielle de mars 2011 de son mentor politique, on peut affirmer sans risque de se tromper que Julien Pierre Akpaki a de fortes chances de revenir aux affaires dans les prochains jours. Le fait est la.

La Haute autorité n’abandonne jamais ses plus proches collaborateurs qui l’ont servi avec loyauté et droiture. Si Soulé Mana Lawani et Armand Zinzindohoué ont fait exception à la règle, c’est parce qu’ils se sont opposés à la politique du Premier magistrat du pays après leur sortie du gouvernement.
Le ministre Noudégbessi suspendu du gouvernement à cause de l’affaire Cen-Sad a été réhabilité sur la base du rapport d’une commission d’enquête diligentée par le Chef de l’ETat.
Ce n’est donc pas Julien AKpaki grand service de Boni Yayi et innocent jusque là qui fera exception à la règle. Au contraire, dès que le rapport de la commission d’enquête sera rendu public, l’ex Dg de l’Ortb sera recasé probablement à la présidence de la République.

Odi AITCHEDJI

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Encadré : savoir rendre service

Les responsables administratifs doivent savoir raison garder. Au lieu de passer le plus clair de leur temps à servir de caisse de résonance à leur mentor, ils feraient mieux de le servir avec intelligence. Le cas de l’ancien directeur général de l’ORTB est pathétique. Il n’est un secret pour personne que ses actions en direction du président de l’UPR, Issa Salifou Pdg du réseau de téléphonie mobile Bell Bénin et de la chaîne de télévision Canal3 Bénin sont en réaction à la position politique de ce dernier qui, jusqu’à la veille de son ralliement au pouvoir en place, a du mal à digérer le K.O électoral du système en place. Mais contre toute attente, il a fait les frais de la politique politicienne. Il a été limogé de son poste alors que Issa Salifou a rejoint la majorité présidentielle. Ainsi va la politique.

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