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Gounoudoudji, ou le site des « hommes à queue ». C’est l’un des patrimoines restés cachés pendant des années qui bénéficie de l’apport du gouvernement à travers la direction des arts et de la culture pour sa promotion. Une conférence de presse suivie d’une visite guidée animée par le maire de la commune de Dogbo, le conseiller technique à la culture du ministère des sports, du directeur du fonds des arts et de la culture a eu lieu sur le site mercredi 18 avril 2018.
Révéler les sites touristiques béninois. C’est l’objectif du gouvernement à l’heure de la promotion touristique au Bénin porté par la Direction du fonds des arts et de la culture. Ainsi, le directeur du Fonds des arts et de la culture (Fac) a initié avec les journalistes une visite découverte sur le site en vue de sa promotion. Appelé site Gounoudoudji, ou site des <
Gilbert Déou Malè, Directeur du Fonds des arts et de la culture, s’est dit heureux de la découverte de ce site. Selon lui, le gouvernement a décidé d’aménager et de valoriser tous les sites touristiques existant sur le territoire national. C’est dans cette vision que la direction du fonds des arts et de la culture a pris l’initiative de faire découvrir déjà le site au peuple béninois et aux touristes. Le préfet du département du Couffo, Christophe Megbédji qui a pris l’initiative de l’organisation des conférences départementales de manière tournante, a décidé de la valorisation des sites existant sur son territoire. C’est alors qu’il a réuni les directeurs départementaux sous sa tutelle sur le site de Gounoudoudji, non pas seulement pour leur conférence mais aussi pour la promotion du site. Tout chose qui réjouit le conseiller technique à la culture, Richard Sogan qui a adressé les mots de remerciements à toute l’équipe préfectorale qui a choisi à l’instar du gouvernement et du ministère de valoriser le site des « hommes à queue ».
Mettre en valeur les sites touristiques
Le technicien du site, Armyaou Soglo est revenu sur le fait que le nom est un mythe développé autour pour sauvegarder le site, préserver ce qui est laissé par nos ancêtres. Selon la démarche entreprise pour la valorisation du site, il ajoute que c’est du 18 au 29 avril 2001 que les Danois et les Béninois ont foulé le sol de Dogbo sur le plateau Adja. « Cette mission avait pour objectif de rechercher les évidences archéologiques pouvant être utilisées comme bases documentaires pour mettre en valeur les sites à structures excavées.
La découverte fortuite des sites Agongouinto et de Gounoudoudji aurait pu passer dans les faits divers. Mais les Danois étant responsables des opérations, ont réagi selon les normes en vigueur dans leur pays », affirme-t-il. La suite chronologique des événements est que le parc a vu le jour et inauguré le 28 août 2008. Après les différentes missions pendant quelques années successives, c’est seulement en 2017 que l’équipe d’inspection est revenu sur le site pour poursuivre les recherches. « C’est en 2018 que les archéologues français sont venus sur invitation des Danois afin de reprendre la carte de ce qui est fait pour avoir une carte actualisée.
Secrets d’une visite passionnante
« A chaque 50 m, il y a cinq tunnels », révèle le maire de Dogbo. Outre ce qui fascine sur le site, il raconte que « c’est à Dogbo vous allez voir le roi et la reine qui ne sont pas des époux. Le jour où ils sont intronisés, ils ne se voient plus jusqu’à leur mort ». Une révélation qui donne l’envie de découvrir la commune de Dogbo. Faisant un bref aperçu sur d’autres aspects atraignants de la commune, il raconte l’histoire que leur ont laissé les parents sur le souvenir de ce site. A l’en croire, « les gens faisaient l’extraction des mines pour le fer sur ce site. Mais personne ne savait qu’ils ont la queue. Ils viennent dans le marché de Dogbo avant tout le monde et ils partent toujours en dernière position. Personne dans le village ne sait là où ils passent les soirs pour rentrer et d’où ils viennent. Leur activité principale est la vente des houes. Il est arrivé que les gens ont constaté que là où ils restent, il y a de petits trous par endroits. Ne comprenant rien, ils ont réfléchi et la veille du marché, ils ont mis de l’huile rouge dans les trous. Ils sont venus très tôt et pris siège à leur place et leur queue était dans le trou. Quand le soleil a commencé par chauffer, les fourmis ont attaqué leur queue. Les gens étaient pleins au marché et ils ont pris la fuite. C’est de là, ils ont su que c’était des hommes à queue. Mais les gens les ont poursuivi jusqu’à cet endroit, où ils ont disparu ». Une histoire qui incite à se rendre sur le site pour faire la découverte de la réalité des lieux.
Giscard AMOUSSOU
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