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L’ex Ministre d’Etat de Boni Yayi, Aboubacar Yaya, a tenu des propos xénophobes publiquement dans la ville de Parakou au cours de cette semaine. Ses propos portent atteinte aux groupes de communautés Somba et viole ainsi les textes de la République du Bénin.
Alors qu’il s’adressait au public dans le cadre de sa pré-campagne, l’ex ministre d’Etat Aboubacar Yaya a déclaré que la mairie de Parakou est peuplée d’étrangers. Il ajoute qu’on a rien trouvé d’autre que de nommer un Somba au poste de secrétaire général de la municipalité.
Avec ses titres de Docteur et Professeur d’Université, il a qualifié les ressortissants d’autres ethnies d’étrangers en les désignant sous le nom de pintades et autres.
Des propos xénophobes qui portent atteinte à la dignité des groupes de communautés Somba de l’Atacora au nord-ouest du Bénin et qui peut aussi nuire à la cohésion sociale et à l’unité des peuples dans la ville de Parakou.
Dr Yaya a méconnu l’article 36 de la constitution qui stipule que : chaque Béninois a le devoir de respecter et de considérer son semblable sans discrimination aucune et d’entretenir avec les autres des relations qui permettent de sauvegarder, de renforcer et de promouvoir le respect, le dialogue et la tolérance réciproque en vue de la paix et de la cohésion nationale ».
L’ex ministre viole ainsi les articles 280 et 281 du code pénal de la République du Bénin.
L’article 280 dispose que : « Quiconque porte publiquement atteinte, dans un discours, écrit, propos, prêche religieux aux symboles, valeurs et représentations de l’État, de la Nation, de la République, des traditions, des ethnies ou de toute communauté organisée et légalement constituée, est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq (05) ans à dix (10) ans et d’une amende de dix millions (10.000.000) à vingt millions (20.000.000) francs CFA ».
« Si l’auteur des faits énumérés à l’article 280 est un représentant ou responsable d’une organisation ou association civile, religieuse ou artistique, la peine est assortie de la d’échéance des droits civils et politiques ainsi que de l’interdiction de diriger, d’une durée ne dépassant pas dix (10) ans, une organisation ou association visée dans le présent article ou d’en être l’un quelconque des responsables », précise l’article 281 du code pénal.
Aboubacar Yaya doit être non seulement sanctionné pour ses propos régionalistes mais doit également présenter ses excuses aux Parakois.
D. M.
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