929 visiteurs en ce moment
« Formation des blocs au sein de la mouvance présidentielle, les partis ‘’Union Progressiste’’ et ‘’Bloc Républicain’’ à la loupe », c’est le thème autour duquel Abraham Zinzindohoué et Alain Orounla ont débattu, ce dimanche 16 décembre 2018, dans l’émission ‘’90 mn pour convaincre’’ de la radio nationale.
Selon Abraham Zinzindohoué, membre de l’Union Progressiste (UP), la création de deux grands blocs au sein de la même mouvance présidentielle est une stratégie électorale qui peut évoluer dans le temps et aboutir à un seul bloc. Au démarrage rappelle le président de la Renaissance du Bénin (Rb), il était question de la création de trois blocs au sein de la mouvance présidentielle. Mais le chef de l’Etat a estimé qu’ils risquaient de reproduire le monstre à trois têtes, le Nord sans le Sud et qu’il fallait l’espacer, a-t-il notifié avant d’ajouter que nous sommes dans un multipartisme intégral, et qu’on n’a pas voulu du concept de parti unique.
La politique selon l’ancien président de la Cour suprême, est une dynamique. Il a précisé que « nous sommes partis du multipartisme intégral mais nous cheminons vers un bipartisme raisonné ».
Pour lui, il y a des étapes, rien n’exclut que demain qu’on puisse être un seul parti, ça dépend des évolutions.
Se prononçant sur la confection de liste de candidatures pour les prochaines législatives, Me Alain Orounla, représentant du ‘’Bloc Républicain’’ a estime que le consensus sera priorisé au sein des blocs.
Même si l’élaboration de ces listes engendrait quelques mécontentements, c’est la discipline du groupe qui va prévaloir, a-t-il souligné.
Pour Alain Orounla, il y aura des propositions du bureau politique qui choisira parmi les militants ou les membres fondateurs les candidats susceptibles de défendre victorieusement les positions du parti circonscription par circonscription. Ces propositions selon lui, seront analysées certainement sous la direction du président de la République, chef de la majorité qui va procéder aux arbitrages et tous les militants convaincus devraient se plier à cette discipline. « Je crois qu’on doit avoir la modestie et l’humilité de comprendre qu’on puisse présenter meilleur que soi puisqu’on n’est plus dans une entreprise individuelle, il faut un minimum de discipline et c’est sûr il y aura beaucoup d’appelés mais peu d’élus », a-t-il indiqué.
A la question de savoir si les blocs de majorité présidentielle pourront survivre après le régime de la Rupture, Me Abraham Zinzindohoué souligne que la durabilité est l’un des critères fondamentaux d’un parti politique. Pour lui, un parti politique doit survivre à ses membres fondateurs ».
Me Zinzindohoué explique que le parti politique ne sera plus attaché à un individu et dès qu’il n’est plus là, ça meurt. Il a par ailleurs informé que la durée de l’UP est illimitée. « Avant, on faisait autre chose quand le père fondateur ou la mère fondatrice n’est plus là, rien ne bouge, on a refusé ça », martèle le président de la Rb.
Le mérite selon lui, est aux membres actifs. « La chance que le système donne aujourd’hui, c’est qu’il y aura un financement public. Si vous êtes performant, si vous avez beaucoup de députés, vous aurez les moyens de l’Etat pour exister, pour vivre, pour fonctionner et il y a aura un contrôle. C’est ça qui n’existait pas », a indiqué Abraham Zinzindohoué.
F. Aubin AHEHEHINNOU