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Dans un message adressé, ce dimanche 07 octobre 2018, aux acteurs des Universités publiques, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Marie Odile Atanasso s’est penchée sur les questions relatives au secteur. Il s’agit notamment de la gestion des bourses et autres allocations universitaires, le renforcement des intrants du système universitaire, les infrastructures et équipements, la formation et le recrutement d’enseignants.
La ministre Marie Odile Atanasso a énuméré plusieurs actions menées par le gouvernement pour le bon déroulement de la rentrée universitaire 2018-2019 prévue pour le 15 octobre.
Pour l’amélioration de la gestion des bourses, l’Etat a procédé à la prise du décret n°2017-155 de mars 2017. Selon la ministre, ce décret a conduit à retenir un effectif global de 29 977 allocataires soit une augmentation de plus de 100% du nombre de bénéficiaires. Les nouveaux allocataires, précise-t-elle, sont des étudiants qui démarrent la première année d’études à la rentrée universitaire 2018-2019. « La fixation des quotas d’allocations universitaires au titre de cette rentrée et le budget alloué au payement des allocations au titre de 2018-2019 qui s’élève à 10 milliards de FCFA, ont donc produit un boom d’étudiants allocataires béninois », a affirmé Marie Odile Atanasso.
Par ailleurs, indique-t-elle l’augmentation des fonds alloués aux bourses en 2018 a permis d’apurer des arriérés d’allocations sur la période de 2015 à 2017. « Les allocations de l’année en cours sont assurées à fin août pour 3.346.117.582 FCFA soit, à cette date, 18.258.053.471 FCFA engagés en 2018 au titre des allocations universitaires contre 7,5 milliards FCFA en moyenne par an jusqu’en 2015 à la veille de l’avènement du régime du Nouveau Départ », a précisé la ministre.
En ce qui concerne le renforcement des intrants du système universitaire, depuis 2016, « l’Etat consacre en moyenne chaque année 55.000.000.000 FCFA contre 38.000.000.000 FCFA en 2015, au fonctionnement des universités, de leurs personnels et de leurs programmes d’intervention ». La politique d’allocation des ressources, renseigne la ministre, permet de mettre en phase la reconstruction du système éducatif avec les ambitions économiques du gouvernement.
Les actions au niveau des infrastructures et la formation
Au niveau des infrastructures et équipements au titre de l’année 2016, le gouvernement a réalisé entre autres la construction et l’équipement d’infrastructures administratives, pédagogiques et de laboratoires au profit des universités nationales d’Abomey-Calavi et de Parakou, de l’université d’Agriculture de Kétou ainsi que du Centre universitaire de Sakété, l’acquisition et la réhabilitation en cours d’un domaine à Ouidah, pour abriter la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG).
Dans le cadre de la formation et du renforcement de la qualité des ressources humaines, l’Etat a procédé à la création de nouvelles filières qui rendront les étudiants directement employables à la fin d’une formation courte de 2 ans.
En dehors de cette innovation, plusieurs réformes ont été menées par le gouvernement. Il s’agit entre autres de la création de l’Institut National Supérieur des Classes Préparatoires aux Etudes d’Ingénieurs (INSPEI) ; la création des Instituts Universitaires d’Enseignement Professionnel (IUEP) : huit domaines de métiers ont été retenus par le Conseil des Ministres (agriculture, tourisme, bâtiment, travaux publics, textile, arts et culture, vente et commerce, maintenance des véhicules), l’organisation des examens nationaux de Licence et Master au niveau des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur.
Aussi, l’Etat a-t-il initié l’organisation des travaux de la sélection des nouveaux bacheliers qui valorise la compétence et assure l’équité et la réorganisation du système d’attribution des bourses pour tenir compte des besoins en formation de l’économie nationale et faciliter leur utilisation optimum.
A travers un programme de recrutement, le gouvernement s’est engagé a doté les universités d’un nombre suffisant d’enseignants en 5 ans. « Le programme de recrutement de 200 doctorants est engagé pour alimenter les écoles doctorales avec l’espoir que dans trois (03) ans les universités publiques du Bénin auront à leur disposition 200 nouveaux assistants », a souligné la ministre de l’enseignement supérieur. Une vague de 100 assistants précise-t-elle a été sélectionnée en juillet 2018 pour être recrutée pour les 4 universités nationales. « Le processus de sélection de 100 nouveaux assistants sur le budget 2019 est en cours », a mentionné la ministre.
La gratuité des frais d’inscription maintenue
Pour le gouvernement, la situation de la gratuité des frais d’inscription, occasionne chaque année un déficit de financement évalué en moyenne à 2 milliards de FCFA. Dans le but de compenser ce déficit important informe la ministre, les responsables des universités publiques ont demandé la réinstauration des frais d’inscription, voire leur augmentation. « (...) en attendant la réflexion prospective sur l’avenir de nos universités et leur gouvernance, sous l’impulsion du Conseil National de l’Education dont le processus d’installation est en voie d’achèvement, le Gouvernement a retenu que les efforts d’investissements de l’Etat seront maintenus et soutenus, pour améliorer le cadre de vie et d’études des apprenants dans lesdites universités », a clarifié Marie Odile Atanasso.
Le gouvernement a donc décidé de maintenir le statu quo sur les droits d’inscription et de formation dans les universités nationales. Par ailleurs, « il n’y a ni retour des frais d’inscription, ni augmentation des frais de formation dans les universités nationales au titre de l’année académique 2018-2019 ».
« (...) les subventions seront accordées aux Universités nationales dans les mêmes conditions que l’année précédente, avec une possibilité d’augmentation, si les demandes exprimées par les rectorats sont justifiées », a conclu la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
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