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Dans le cadre de l’apaisement des tensions en cours avec les partenaires sociaux, une rencontre d’échanges a eu lieu ce samedi 17 mars 2018 entre le ministres de l’enseignement secondaire, Kakpo Mahugnon et les enseignants vacataires des collèges et lycées. A l’issue d’une heure d’échanges, aucune porte de sortie n’a été trouvée.
Points de paiement des vacataires des mois de décembre, janvier et février, relèvement du taux horaire de vacation, bancarisation des salaires des vacataires, inscription des états de paiement, organisation des concours et tests internes. Voilà les points abordés par le ministre de l’enseignement secondaire avec les enseignants vacataires. En présence de son homologue des finances, le ministre a exposé la vision du gouvernement et les avancées dans la satisfaction des revendications. Selon le ministre des Finances, le processus de bancarisation des paiements est irréversible. Romuald Wadagni a précisé qu’il n’est pas possible de continuer avec les vieilles habitudes puisque ce qui se passait est inadmissible et incompréhensible. Concernant les salaires, les enseignants ne comprennent pas pourquoi jusque-là leurs traitements du mois de février reste bloqués. Mais Kakpo Mahugnon ne partage pas cette réaction des enseignants puisqu’il martèle que les salaires de février sont payés. Le Ministre des finances et de l’économie ne reconnaît pas qu’il y a retard dans le paiement des salaires. « Les vacataires sont responsables des retards dans les paiements, s’il en a effectivement. Puisque que les informations erronées sont fournies », ajoute-t-il. Il confie que rien ne justifie la suppression du mode de bancarisation, puisque les règles ne sont pas respectées. Il pense qu’à l’étape actuelle des choses, il faut l’assainissement, la modernisation et la dématérialisation du système. Il dira aux enseignants que les audits sont en cours et chacun saura bientôt à quoi s’en tenir. En ce qui concerne les questions diverses, Kakpo Mahugnon confie que désormais, les élèves signeront les cahiers de texte et de présence.
La séance d’échanges entre les ministres et les enseignants vacataires n’a duré qu’une heure. En fin de compte, le ministre invite les enseignants à reprendre les cours dès le lundi. Ce qui n’est pas du goût des vacataires qui réfutent cette demande sans la satisfaction de leurs revendications.
Il faut dire que la descente aux enfers de l’école béninoise est désormais sans ambages puisque tous les enseignants unanimement n’entendent pas se laisser mystifier une fois de plus par les promesses politiques.
G. A.