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Le chef de l’État, le président Patrice Talon a tenu promesse. 24 h après sa rencontre avec les notables et sages de Tchaourou et Savè, il a joint l’acte à la parole. Toutes les barrières ont été levées dans la rue de Boni Yayi. Ce comportement du chef de l’État montre sa franchise mais aussi interpelle la conscience de Boni Yayi qui disait "C’est sur mon cadavre il marchera". Il n’a fallu que quelques semaines pour qu’il apprenne la leçon. C’est lui-même qui a ravalé ses vomissures. Aujourd’hui où le président Patrice Talon opte pour la paix et la réparation des dommages, il est clair que Boni Yayi demande pardon au peuple puisque tout ce qui s’est passé porte son nom. Même si l’on doit lui reconnaître sa place d’ancien président, ses propos ont été à la base des violences des 28 avril, 1 et 2 mai et de la conséquence des malheureux événements survenus à Tchaourou et Savè. Si au cours de son mandat personne n’a été aussi loin malgré ses piques de colères fébriles, il est impératif qu’il se sente coupable et présente des excuses au peuple béninois.
En dehors de la présentation d’excuses, il doit aussi en présenter au chef de l’État qu’il a offensé dans ses propos. Si l’acte de la côte d’Ivoire après la victoire de Patrice Talon à la présidentielle a été salutaire et apprécier par tous, qu’est-ce qui ronge alors autant le coeur de Boni Yayi aujourd’hui ? En tant que pasteur, a-t-il besoin de tant de haine à l’endroit de son prochain. Qui a déstabiliser le pays pendant les dix années de sa gouvernance ?
Aujourd’hui, pour la manifestation de la vérité, Boni Yayi doit répondre à l’appel du juge pour son audition afin que se poursuivent les enquêtes.
Nul n’est au-dessus de la loi et aucun texte n’a donné de prérogatives à un ancien président de ne pas respecter les lois de la République. Les agissements de Boni Yayi doivent cesser après tout ce tort qu’il a causé au peuple.
Le peuple a déjà oublié le passé après dix années de servitude. Maintenant qu’il a tourné dos pourquoi encore créé autant de maux pour des combats personnels. Il est tant que notre ancien président se range dans son bunker et se montre sage.
Le respect à une personne se mérite et non se réclame comme le fait Boni Yayi. Après dix années de gestion d’un pays, il faut devenir sage et opter pour le silence et la consultation de ses pairs sur des questions sensibles. La leçon doit-être pigée par Boni Yayi. Le peuple a besoin de paix. Le changement et la refondation sont terminés depuis un peu plus de trois ans. Qu’est-ce qui le hante donc ? Vivement qu’il comprenne la leçon et laisse le peuple face à son nouveau destin. Il doit maintenant faire face à ses erreurs et répondre aux exigences du peuple. Yayi doit montrer sa bonne foi, son respect pour les institutions de la République pour que le dialogue et le pardon règnent dans le pays. C’est l’heure pour lui de répondre à trois obligations : présenter des excuses au peuple d’une part, au chef de l’État d’autre part et enfin se prêter aux questions du juge d’instruction.
Si malgré son état de malade, il a pu échanger trois heures durant avec les sages et notables de Tchaourou et eu le temps d’échanger avec les émissaires de Ouattara, ce n’est pas présenter des excuses au chef de l’État qui fera aggraver sa santé ni se prêter aux questions du juge encore moins un message de pardon au peuple.
G. A.
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