1065 visiteurs en ce moment
Dans un entretien accordé à RFI et France 24 ce jeudi 07 novembre 2019, le chef de l’Etat, Patrice Talon s’est prononcé sur le cas de l’ancien président Boni Yayi, qui est parti hors du territoire national après la levée du dispositif sécuritaire autour de son domicile à Cadjehoun en juin. Patrice Talon souhaite que son prédécesseur, parti pour suivre des soins, rentre au Bénin.
« C’est tout mon souhait que le président Boni Yayi rentre au Bénin, c’est un ancien président du Bénin », a déclaré Patrice Talon. A en croire ce dernier, l’ex président Boni Yayi est désormais une personnalité particulière dans l’espace de vie au Bénin. Au niveau de l’Union Africaine, de la CEDEAO explique-t-il, « il est important que l’alternance politique soit une réalité en Afrique, que les présidents en exercice puissent facilement passer la main ».
C’est pour cela que, annonce le Chef d’Etat, quelqu’un qui a été président de la République et qui peut être même confondu dans des choses répréhensibles doit faire l’objet d’un traitement particulier.
« J’ai également dans mon rôle actuel la responsabilité de porter ma pierre à la construction de la Nation béninoise et pour qu’un ancien président fasse l’objet de tracasserie fondée ou pas, une bonne partie de la Nation, du peuple peut mal le percevoir », affirme le président Patrice Talon. Il confie avoir « beaucoup regretté l’implication de l’ancien président Boni Yayi dans ce qui s’est passé ». Le chef de l’État souligne l’avoir dit ouvertement à son prédécesseur.
« Mais malgré cela, mon souhait était qu’il rentre, qu’il montre au peuple béninois que même s’il a désapprouvé la manière dont les élections se sont passées par la mise en œuvre des nouvelles lois et que cela a pu amener des violences et consorts, nous sommes capables de tirer un trait sur cet évènement difficile pour nous et que chacun dans la sagesse, continue de contribuer à un environnement de paix et de développement », a-t-il confié.
Pour Patrice Talon, « c’est très bien que le président Boni Yayi rentre d’autant qu’aujourd’hui plus personne ne doit craindre les suites de son action » à cause de la loi N°2019-39 portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019.
« Donc, il n’a plus rien à craindre, même s’il avait des inquiétudes quant à l’interpellation d’un juge », a-t-il conclu.
A.A.A