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Un mal qui répand la terreur, déstabilise l’humanité et fait valser les économies partout dans le monde. La COVID-19, puisqu’il faut l’appeler par son nom, décime des vies, des espoirs, tue des entreprises. Même si toutes n’en sont pas encore mortes, toutes ou presque en souffrent peu ou prou avec l’inévitable cortège de destruction d’emplois qui s’en suit et bien entendu l’explosion du chômage à travers la planète.
Pour stopper la propagation de la COVID 19, des stratégies sont mises en place par les Etats au nombre desquelles le confinement général adopté par les pays développés pour la plupart. Le Bénin a opportunément évité, du moins pour le moment la solution du confinement qui me semble être une solution extrême, pour une solution modérée, prudente, en tout cas mieux adaptée aux réalités socio-économiques du pays. Il s’agit de la mise en place d’un cordon sanitaire autour des agglomérations jugées à risques ou potentiellement des niches de la COVID 19. Il faut ajouter à cela les recommandations fortes du gouvernement à l’endroit des populations instamment invitées à adopter les mesures barrières à la COVID 19 et l’acquisition d’équipements et autres médicaments.
Au regard des derniers chiffres annoncés par le gouvernement, je ne peux que saluer l’efficience des mesures appliquées. Tant il est vrai, le confinement général en termes de coût à payer au plan économique, financier et social pourrait porter un coup fatal aux efforts de développement engagés par notre pays et plus particulièrement aux efforts qui se font dans le secteur de l’industrie, pourvoyeuse de richesses et d’emplois.
Il n’est aujourd’hui un secret pour personne, l’économie mondiale est entrée en récession. Certains spécialistes estiment même que la crise actuelle née de la propagation de la COVID 19 sera pire que celle de 1929. Dans ces conditions, quand bien même la pandémie ne sévit pas encore en Afrique avec la même virulence que celle en cours dans les pays occidentaux, il n’en demeure pas moins que les économies déjà fragiles des pays en voie de développement seront encore plus impactées.
Face à cette situation, je pense que les réflexions doivent être impérativement et urgemment engagées en vue de proposer des solutions à même d’amortir un tant soit peu le choc qui s’annonce comme inéluctable.
Le contexte qui est le nôtre est totalement défavorable, marqué d’une part par la transition économique que nous connaissons à travers les réformes engagées par le gouvernement et d’autre part par la fermeture des frontières déjà avec le géant de l’Est ajoutée à la fermeture totale des frontières du fait de la menace de la COVID 19.
Il apparait paradoxalement comme une occasion unique de mener des réflexions profondes sur le moyen de juguler la crise.
Pour ce faire, il urge que les autorités portent une attention particulière à l’autosuffisance alimentaire et à l’organisation de nouvelles filières qui serviront de base solide pur une politique agroalimentaire permanente.
Il est vrai qu’en 4 ans de gestion du gouvernement de la rupture, des progrès ont été enregistrés et il convient de louer la politique dynamique en la matière par les autorités. Cependant il faut noter que ce n’est qu’un début et il reste beaucoup à faire. Il reste que l’agroalimentaire dans notre pays est encore à ses balbutiements. Il apparait urgent qu’un coup de fouet soit donné à ce secteur afin qu’il puisse connaitre l’évolution nécessaire à une économie stable.
Pour ma part, il serait déjà pertinent de mettre en place des conditions favorables aux quelques unités agroindustrielles déjà en place. A l’effet de les consolider et les renforcer. Cela passe par la prise de décisions courageuses, par exemple les mesures de protectionnisme de l’industrie nationale en vue de la promotionner et de la rendre plus compétitive. Cela doit appeler qu’on se préoccupe de façon particulière de la formation des hommes et des femmes devant servir dans ce sous-secteur. Mais aussi dans tous les secteurs où l’ETAT aurait jeté son dévolu.
Il est heureux que la question n’ait pas échappé aux autorités qui ont mis sur les fonts baptismaux le Conseil National de l’Education. Pour résoudre les problèmes d’orientation entre autres solutions pourraient par exemple être la mise en place de conditions plus favorables dans tel secteur que l’Etat aurait choisi comme secteur favorable pour les élèves et les étudiants qui choisiront de s’engager dans lesdits secteurs. Je pense que la mise en place de condition d’attraction à l’instar des bourses de montant plus intéressant dans ces secteurs ciblés peut constituer une source de motivations sérieuses.
J’invite les autorités à se pencher sur la question.
Franck - Lévy AKANNI
Administrateur d’Industrie