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Le gouvernement béninois interdit les constructions en matériaux précaires sur la zone littorale entre Cotonou et Ouidah.
Seules les constructions durables sont autorisées sur la bande de 770 mètres de large, entre les Résidences Marie Stella à Cotonou et la Porte de Non-Retour à Ouidah, selon le décret n°2025-186 en date du 16 avril 2025. La zone concernée englobe les plages, les bandes sablonneuses et quelques îlots en bordure de lagune.
Les constructions en matériaux précaires sont interdites. L’interdiction concerne les claies en branchage (palmiers, cocotiers) ; le bois d’œuvre non durable ; les tôles ou tuiles de récupération, les sachets ou autres matériaux plastiques de récupération. La liste des matériaux interdits pourra s’étendre par arrêté du Ministre du cadre de vie.
Ce qui reste autorisé (avec conditions)
L’interdiction ne s’applique pas aux « constructions provisoires à usage de barraques de chantiers ». Toutefois, précise l’article 2 du décret « l’aspect extérieur de ces constructions ne doit pas induire ou contribuer à donner une image dégradante du paysage immédiat dans lequel elles sont implantées ».
Les constructions futures dans cette zone doivent respecter des critères précis. Elles « doivent être édifiées en matériaux nobles et durables. Les aspects extérieurs des constructions doivent être conformes aux règles d’harmonie, du point de vue des dimensions, des couleurs ou des revêtements et tendre à la création ou à la conservation de perspectives urbaines. Toutes les constructions doivent être de hauteur maximale de dix (10) mètres, toiture comprise et respecter le code couleur choisi en vue de l’harmonie : les murs devront être peints en blanc ; les toitures en tuiles - ardoises ou bacs aluminium - de couleur ocre », stipule l’article 4.
En droite ligne avec la prise du décret, un ultimatum est donné aux propriétaires de constructions en matériaux précaires dans la zone de la Route des pêches, portion de la zone littorale et balnéaire en République du Bénin.
Tous les propriétaires, locataires ou occupants de parcelles concernées ont jusqu’au 31 août 2025 pour démanteler leurs constructions non conformes. Au-delà, l’État interviendra pour les démolir.
Un soutien au relogement est prévu pour les personnes qui ne peuvent pas reconstruire seules. Les modalités seront fixées par un arrêté conjoint des ministères du Cadre de Vie et des Finances.
M. M.