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Porte-parole du Prd, Maire de la commune de Sèmè-Kpodji, Charlemagne Honfo a fait son exercice sur l’état de sa municipalité et les deux ans de la gouvernance de Patrice Talon. C’est sur l’émission Zone franche de Canal 3 de ce dimanche 15 avril 2018.
Le maire de la commune de Sèmè Kpodji comme un bon disciple a montré que sa gestion de la municipalité reste un exemple à suivre. Sur ce, il estime qu’aucune décision ne se prend unilatéralement si ce n’est pas la décision du conseil communale. Malgré les difficultés financières dues à la non perception des taxes sur les parcs de véhicules, il pense que la commune fait son petit chemin pour le bonheur de la population. Bien qu’il ne soit pas content des ressources en diminution face à la situation des parcs de véhicules, le maire estime qu’en dehors de « nos ressources propres et des fonds affectés, nous avons des postions stratégiques avec le gouvernement sur certaines réalisations ». La commune de Sèmè-Kpodji fait partie des municipalités les plus prisées par le gouvernement. Néanmoins, le conseil communal joue sa partition pour que sa population se retrouve dans la gestion qui est faite par les élus. Selon le maire, pour avoir la confiance de ses collaborateurs, il faut être honnête dans le respect des textes. « Il faut rester légaliste, respecter les textes. Dès lors que le dossier passe devant le conseil et les commissions, ce n’est plus le dossier du maire. Il y a des hommes qui ont de grandes visions. Toutes nos délibérations sont annexées », affirme-t-il. Sur la question de destitution des maires dans certaines communes, il pense qu’on pouvait l’éviter. Cette situation pour lui ne donne pas une bonne image à notre système démocratique. « Les destitutions ne riment à rien. Cela arrière notre démocratie. Le langage de mauvaise gestion est rayé. S’il y a mauvaise gestion, il faut envoyer le dossier à la justice. Je crois qu’il faut renforcer les textes. Et encore que le Béninois contournera toujours les textes », avoue-t-il.
Position du Prd
23 années d’opposition, le Parti du Renouveau Démocratique a fait l’option de la gestion du pouvoir. « Le Prd n’a jamais fui l’opposition, il a décidé de ne pas faire l’opposition. Après notre analyse, nous avons décidé que par notre position, que nous ne privons pas nos populations des avantages politiques », renseigne-t-il. Selon Charlemagne Honfo, « avant d’aller aux élections, nous avons déjà dit que quel que soit celui qui gagne, nous ferons avec lui. Dès lors que nous avons constitué une équipe avec qui nous n’avons pas gagné, nous sommes revenus sur notre position de départ. C’est cet esprit que le parti a et continue d’avoir, c’est cela nous voulons que les gens retiennent ». Il confie que le Prd n’agit souvent pas en terme d’intérêt. « Quand vous êtes dans une équipe, vous cherchez les moyens ensemble », martèle-t-il. La situation que connaît le pays selon le maire de Sèmè Kpodji « vient du fait que « nous avons réglé le problème politique du pays à la conférence nationale mais nous n’avons pas réglé le problème de développement ». Il faut que tout le monde y adhère pour que l’on y remédie. En ce qui est de la position du Prd par rapport à la réforme du système partisan, il confirme que « dans le discours du président Houngbédji, c’était déjà annoncé. Notre position est claire, il faut aller vers la réduction drastique des partis politiques. Il faut aller aux grands regroupements ». La réforme du système partisan est un avantage pour le pays aujourd’hui. Il ne faudrait pas qu’on le rate. Cela permettra une réorganisation des partis au Bénin, souligne-t-il. « La chance est de réussir le brassage entre nous. Cela amène à la décrispation de certaines crises. Si nous encourageons ces partis, le risque est très grand de dévier. Le Prd a toujours recherché des alliances afin d’avoir un brassage », dira-t-il.
Réformes et crises
La Parti du Renouveau démocratique est un parti école qui est très organisé. Pour toutes les questions d’intérêt national, le Prd débat en son sein et apprécie. « On apprécie ensemble et on voit. Nous faisons de compromis. C’est la compromission que le Prd refuse », explique-t-il face aux nombreuses lois qui sont votées de façon presque mécanique. Charlemagne Honfo explique néanmoins que les députés sont les représentants du peuple et ils ne font que ce que le peuple veut. Selon lui, la question par exemple de la révision de la constitution, c’est une minorité qui l’a rejetée. Il pense que les députés doivent aider le gouvernement dans son élan. Il faut éviter des tiraillements qui retardent le développement. Sur la question de la corruption, le premier citoyen de la commune de Sèmè-Kpodji pense qu’il y a eu un peu de laisser aller dans notre pays. « Il doit arriver un moment où on doit se parler pour l’avenir de la postérité. La lutte contre la corruption dans sa forme légale ne doit poser de problème », explique-t-il. Donnant l’exemple de l’affaire de faux médicaments, Charlemagne Honfo estime que les responsabilités doivent être partagées et chacun répondra de sa mauvaise gestion. Abordant entre autre la crise sociale qui secoue le pays, il affirme que « cette question me hante ». Il appelle à une implication totale des deux partenaires pour le bonheur de chacun. « Il doit avoir une implication entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Il faut que au même moment où les partenaires doivent faire le sacrifice que le gouvernement trouve une solution à la situation », confie-t-il. Charlemagne Honfo appelle le chef de l’Etat à agir pour mettre fin à cette crise qui ne fait que durer. Il appelle aussi les partenaires sociaux à revoir leur position afin que chacun puisse gagner.
Giscard AMOUSSOU
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