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Cinq hippopotames sont morts de la bactérie ‘’Bacillus Anthracis’’ dans la mare aux canards du Parc Pendjari, a appris mercredi l’ABP à la direction départementale de l’agriculture de l’élevage et de la pêche.
Selon les explications du directeur départemental de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, Eliab Biaou, suite à une série de décès des hippopotames dans le parc, African Parks Net Work (APN), structure chargée de la gestion de la réserve a sollicité l’expertise de la direction départementale de l’agriculture de l’élevage et de la pêche.
L’analyse dans un laboratoire spécialité sis à Parakou des échantillons prélevés de la rate, du poumon, des muscles de la cuisse gauche, du contenu stomacal et de l’os du fémur gauche de l’un des cadavres des hippopotames a révélé la présence du charbon bactéridien.
Dans une synergie d’actions entre la direction de l’agriculture et les responsables forestiers qui gèrent le Parc, il est prévu, selon M. Biaou, qu’une méthodologie d’échantillonnage soit mise en place pour identifier les rayons où les hippopotames vont paître la nuit.
« Les prélèvements aussi bien du sol que de la végétation qu’ils broutent seront analysés afin que les champs contaminés soit situés et enclavés pour éviter le contact avec ces animaux », a-t-il expliqué.
Il est également prévu que les deux structures recherchent des compétences pouvant permettre d’administrer le vaccin, qui aux dire du responsable existe déjà et qui n’est rien d’autre que la simple pénicilline.
Deux options sont à cet effet envisagées. La première qui consistera à faire un mode curatif aux hippopotames déjà atteints, s’annonce presque impossible, a fait remarquer M. Eliab Biaou, vu que l’on ne saurait attraper les hippopotames comme des poulets.
« On sera obligé de prendre le risque de passer directement au vaccin, s’il y a des sujets porteurs ils seront obligés d’en mourir », a-t-il déploré, tout en soulignant que les expertises seront recherchées pour administrer par pistolet le vaccin.
Vu que la maladie est une zoonose qui peut être transmise de l’animal à l’homme, à l’image de la rage du chien, des séances de sensibilisation sous la supervision de la direction départementale de l’agriculture, en collaboration avec le projet qui s’occupe du charbon bactérien, seront organisées à l’endroit des populations pour éviter la propagation du mal.
La bactérie ‘’Bacillus Anthracis’’ peut vivre jusqu’à 200 ans, si les conditions de son développement sont réunies. Elle provient du sol grâce aux animaux fouineurs comme les verres de terre et les phacochères.
Armel TOGNON