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L’Udbn de Claudine Prudencio n’entend pas rester distante de la main tendue du chef de l’État. Le parti a officiellement accepté le dialogue tout en invitant les autres à accepter cette main tendue pour continuer à valoir cette richesse du Bénin qu’est la paix.
Contrairement à l’opposition, le parti de Claudine Pudencio accepte la main tendue du chef de l’État. C’est au cours d’une conférence de presse que l’information est rendue publique. Selon la présidente de l’Udbn, "Les élections législatives du 28 avril 2019 ainsi que les évènements qui s’en sont suivis les 1er et 2 mai 2019, nous ont convaincus de ce que la paix et la stabilité restent des denrées fragiles qu’il faut veiller à entretenir au quotidien pour éviter à notre vivre ensemble des secousses graves". Elle souligne que " Les prises de positions des différentes composantes de la classe politique et des autres corps constitués de notre Nation sur la situation, témoignent, à n’en point douter, de l’engagement des uns à éviter au peuple béninois un vide juridique préjudiciable, et de la ténacité des autres à contribuer à élargir le cercle du débat démocratique dans notre pays et particulièrement à l’Assemblée nationale". Claudine Prudencio fait savoir qu’ "il n’est point superflu de rappeler qu’à l’issue du processus de mise en conformité des partis politiques avec le nouvel arsenal juridique qui gouverne les opérations électorales dans notre pays, seules deux formations politiques ont été retenues par la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA)".
Pour elle, " l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau, n’a pas manqué de saisir toutes les occasions appropriées pour exprimer ses récriminations relatives aux couacs qui ont caractérisé le processus. Au niveau d’autres partis recalés, notamment ceux de l’opposition au régime en place, la contestation n’a cessé d’enfler". C’est pour cela dira-t-elle que "Notre pays était ainsi rentré dans une série de situations tendues qui ont, des semaines durant, troublé le paysage politique béninois jusqu’au lendemain du scrutin du 28 avril 2019 où la tension est encore montée d’un cran, avec des conséquences que nous avons tous déplorées et continuons de déplorer".
Tout en notifiant sa pensée pieuse pour les victimes, elle souligne que " nos cœurs ont saigné, particulièrement ceux des femmes mères de familles, face à un tel tableau inquiétant auquel notre pays n’était pas habitué ; en tout cas depuis l’historique Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990".
Ayant très tôt perçu les signes précurseurs, d’une situation potentiellement critique, l’Udbn a appelé à la retenue et à la culture de la paix. "J’ai particulièrement lancé des cris de cœur de mère de famille et de femme politique que je suis pour que ce pays, le seul que nous avons, puisse être épargné des violences post-électorales ; des situations fâcheuses dont on connaît souvent le commencement mais jamais jusqu’où cela peut conduire", informe l’ancienne élue de la sixième circonscription électorale.
"Même après le scrutin du 28 avril 2019, j’ai lancé, au nom de l’UDBN, un nouvel appel à la paix et au dialogue. Dans notre adresse, nous élevions le dialogue entre toutes les composantes de l’arène politique béninoise au rang d’impératif et d’urgence majeure pour que notre pays puisse rapidement reprendre sa place de havre de paix. Nous avions demandé que cette dynamique soit activée avant même l’installation de la 8ème législature", a rappelé Mme Prudencio.
Aussi dira-t-elle que "L’autre souhait majeur pour nous à l’Udbn, c’était la sollicitation personnelle du Chef de l’Etat visant à le voir s’impliquer dans ce processus de dialogue. Nous avons multiplié des consultations, souvent loin des caméras, avec aussi bien des acteurs politiques que des acteurs de la société civile, y compris les autorités religieuses en vue de pourparlers inclusifs et efficaces". C’est dans ce sens que "Nous venons ici exprimer notre début de satisfaction face à la démarche des autorités religieuses, notamment le clergé catholique à travers l’offre insistante de médiation de la Conférence Episcopale".
Elle se réjouit de cette démarche en citant le président de la République : « Conscient que nul ne devra manquer au chantier de construction de notre pays, j’inviterai très prochainement toute la classe politique pour des échanges directs, francs et constructifs au profit de notre bien commun, le Bénin. ».
A l’en croire, " S’étant très tôt engagée comme artisan de la paix, au prix même du sacrifice de nos revendications politiques du moment, eh bien ! l’UDBN ne peut qu’apprécier à sa juste valeur, cette nouvelle dynamique en accueillant favorablement cette annonce". Aussi pense-t-elle que "Le Bénin n’a d’autre choix que d’aller au dialogue pour que les valeurs de tolérance, de coexistence pacifique et de consensus qui caractérisent notre label démocratique continuent à prévaloir. Des valeurs martelées, en des circonstances les plus solennelles, par de grandes figures de l’œuvre de paix à l’image du feu Prélat Monseigneur Isidore de Souza de regrettée mémoire".
C’est tout ce qui fonde l’acceptation de la main tendue de Patrice Talon.
"L’UDBN accepte donc officiellement de prendre activement part, le moment venu, aux échanges annoncés par le Président Patrice Talon et insiste pour que très vite, les actes soient joints à la parole", annonce Claudine Prudencio. Elle profite donc de son choix pour lancer "un vibrant appel à toutes les forces politiques, toutes sensibilités confondues, à toutes les organisations sociales, afin qu’un dialogue franc et sincère, s’instaure et se poursuive en vue d’une décrispation définitive du climat sociopolitique au Bénin".
G.A.