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Euloge R. GANDAHO/LE GRAN MATIN
La révision de la Constitution du Bénin continue d’être un sujet de grandes préoccupations au Bénin. En dépit des opinions et des positions divergentes des Béninois, le projet de loi transmis à l’Assemblée nationale par le gouvernement, a été jugé recevable. Ceux qui, par suspicion ne voulaient pas que les députés étudient ou examinent le projet et ceux qui exigent le référendum ou préfèrent qu’il n’y ait pas révision de la Constitution du Bénin, n’ont pas pour le moment eu gain de cause. Le constat est que le projet de loi reste au niveau de l’Assemblée nationale et la procédure enclenchée depuis quelques jours, suit son cours.
Tout se passe comme si les députés, en dépit des contestations de certains antirévisionnistes ou partisans du référendum, tiennent à poursuivre leur travail, dans le respect de la loi. Ils sont jaloux de leurs prérogatives et n’entendent pas reculer devant ceux qui ne font pas confiance au Parlement ou qui préfèrent que l’on contourne la loi par un passage forcé vers le référendum. L’attitude des députés donne la preuve qu’ils tiennent à respecter la loi, à poursuivre la procédure jusqu’ au vote ou non de la révision de la Constitution. Les agitations, les contestations et les pressions n’ont donc pas pu arrêter le processus.
Les derniers développements de l’actualité au sujet de la révision de la Constitution ont permis de comprendre que les députés travaillent sans relâche comme pour aller jusqu’au bout bien que la mission soit difficile. Le rapport de la commission des lois a été jugé recevable et le processus évolue ainsi vers la plénière. Et à ce niveau les députés pourront faire leurs différents amendements et examiner le projet pour fixer chaque Béninois. On saura si c’est le référendum qui est retenu avec un vote au ¾ des députés ou si la révision est acquise avec le vote des 4/5 des députés. A l’étape actuelle, rien n’annonce encore le retrait du projet par le gouvernement ou son rejet par les députés comme le souhaitent ou l’exigent certains syndicats, hommes politiques ou spécialistes des questions de droit qui s’en prennent au gouvernement ou font un procès au Président Talon.
S’ils n’arrivent pas à avoir raison de l’exécutif et du Parlement en bloquant le processus en cours ou en faisant rejeter le projet de loi, ils n’auront plus d’autres choix ou d’autres solutions qu’à attendre la Cour constitutionnelle. Elle interviendra en dernier recours pour dire si le travail fait par les parlementaires est conforme ou non à la Constitution. Rien n’est donc encore perdu ou gagné pour les antirévisionnistes ou les révisionnistes qui à défaut de faire confiance aux députés, doivent se rassurer que la Haute Juridiction, elle, dira le droit dans l’intérêt supérieur de la nation. Chacun est donc libre et au nom de la démocratie a le droit de se prononcer sur la question. Mais les Béninois gagnent aussi à taire les querelles, les passions, à cesser les procès d’intentions, les manipulations de l’opinion publique et les tentatives de soulèvement du peuple, toutes choses qui menacent la paix sociale, la démocratie et le développement du Bénin.