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Suite aux mouvements lancés par les Centrales et Confédération syndicales, plusieurs acteurs sociaux-politiques se sont prononcés sur l’opportunité des manifestations. Il faut rappeler que la grande mobilisation n’a pas été au rendez-vous. Pour certains observateurs de la vie politique, ces manifestations sont commanditées par les opposants ou détracteurs du pouvoir, sinon comment comprendre que les Centrales et Confédérations syndicales lancent des appels à manifestation, multiplient les marches, profèrent des menaces et ne choisissent que d’aller en grève alors que le gouvernement reste dans une logique de négociation. Qu’il nous souvienne que lors des précédentes rentrées de classe, le gouvernement du Président Talon a fait l’effort de payer les subventions de même que certaines allocations dues aux enseignants et aux fonctionnaires des ministères des enseignements. Même si les revendications exprimées par les syndicats ne sont pas entièrement satisfaites, on devrait s’attendre à une poursuite des négociations ou du dialogue pour que progressivement des solutions soient trouvées à tous les problèmes posés. Mais ce qui se passe actuellement c’est comme si les syndicats veulent tout obtenir du gouvernement et immédiatement malgré les milliards de francs CFA décaissés il y a seulement quelques mois. Par ailleurs, le temps demandé par le gouvernement pour répondre aux autres engagements non financiers, ou le délai de grâce, n’est pas encore arrivé à expiration. Des observateurs disent qu’ils parlent tout le temps de violation des libertés, d’une menace de la démocratie alors qu’on leur permet de s’exprimer, de critiquer et de dénoncer sans inquiétude le gouvernement et qu’il n’y a actuellement au Bénin, aucune situation dramatique ou menace à l’exemple des pays en guerre. C’est ce qui emmène certains Béninois à se demander, pourquoi ces syndicats ne peuvent pas exiger la reprise ou la poursuite du dialogue et préfèrent les marches de protestations et les grèves.
Leurs comportements aux yeux de certains, laissent croire que les objectifs qu’ils poursuivent, ce n’est plus seulement la satisfaction des revendications ou le respect des droits des travailleurs mais ils semblent vouloir recourir à tous les moyens pour mettre en difficulté le pouvoir ou pour faire partir les dirigeants ou les hommes qui sont actuellement aux affaires. Pour beaucoup, c’est comme si ces syndicats sont en mission pour des adversaires ou détracteurs qui ont des comptes à régler au pouvoir en place. C’est en cela que des Béninois s’interrogent sur l’opportunité de ces marches et grèves organisées suivies de pressions et de menaces à l’endroit du gouvernement alors que l’essentiel est de rechercher avec le pouvoir en place, un compromis, tant qu’il reste ouvert au dialogue. Il revient aux populations d’en juger pour voir si ces syndicats et bien d’autres acteurs actuellement très acharnés, ne sont pas plus préoccupés par les élections de leurs complices ou commanditaires aux joutes législatives et présidentielle prochaines que par les difficultés ou problèmes socioéconomiques auxquels sont confrontées les populations béninoises.
AGOSSA Charles S.M.B/LE GRAND MATIN